FEQ: les artistes engagés doivent être honorés pour leur courage, estime Tiken Jah Fakoly


Cédric Bélanger
Lauréat du Prix miroir de la renommée du Festival d’été de Québec (FEQ), le chanteur reggae Tiken Jah Fakoly était heureux qu’un artiste comme lui, qui se distingue autant par sa musique que par ses prises de position politiques, soit honoré.
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«Ça fait plaisir parce que nous ne sommes pas très habitués de recevoir des prix à cause de notre engagement alors que ça devrait être le contraire. On devrait nous honorer pour notre courage. C’est un peu rare», a déclaré l’artiste originaire de la Côte d’Ivoire lors d’un entretien avec Le Journal, après avoir reçu son prix des mains du programmateur du FEQ, Louis Bellavance.
De mémoire, Tiken Jah Fakoly dit se souvenir d’avoir reçu un trophée en Irlande, un prix remis pour les artistes qui se battent pour la liberté.
Au cours d’une longue carrière débutée à la fin des années 1980 et riche d’une dizaine d’albums parus, celui qui a dû s’exiler au Mali pour fuir des menaces de mort proférées contre lui n’a jamais baissé les bras dans sa défense du peuple africain.
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«Le reggae explique pourquoi je ne me décourage pas. Bob Marley en a fait une musique de combat et d’éveil des consciences. Donc, pour moi, c’est une musique qui peut pousser les gens à se libérer», dit celui qui se produit, mardi soir, à la place de l’Assemblée-Nationale.
L’artiste de 54 ans, dont le plus récent album, Le monde est chaud, a été lancé en 2019, veut que les Occidentaux sachent que l’Afrique n’est toujours pas libre, ni économiquement ni politiquement.
«Le prix de nos matières premières est fixé par l’Occident. Ils viennent acheter le cacao, ils vont fabriquer au Canada ou en Suisse, puis ils revendent alors qu’ils auraient pu créer des usines en Afrique, ce qui aurait créé des emplois pour les jeunes.»
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