Fenêtres en mauvais état: repousser l’inévitable pourrait vous coûter cher

Un changement de fenêtres peut faire mal au portefeuille... mais repousser l’inévitable peut être d’autant plus dommageable pour votre maison.

Vous constatez de la condensation à longueur d’année dans vos fenêtres? Vous sentez un courant d’air lorsque vous passez votre main devant celles-ci? Vous vous épuisez à essayer de les ouvrir?

Il est sûrement temps de sortir le chéquier et de changer vos fenêtres.

«Si on voit de la buée se former à l’intérieur de la fenêtre, ça peut indiquer que le cadrage comme tel est défectueux, ou encore qu’un “thermos” [combinaison de vitres] doit être remplacé. S’il y a infiltration d’eau, c’est là que ça devient urgent: on veut éviter la moisissure et des dommages encore plus importants», explique Fanny Millette, experte-conseil pour RénoAssistance.

Dans une autre optique, le volet sécuritaire n’est pas négligeable lorsqu’on se penche sur les fenêtres dans les chambres à coucher.

«Si on est incapable d’ouvrir une fenêtre de chambre, c’est très dangereux, parce que c’est la sortie d’urgence», précise Maria Le Royer, directrice de succursale pour Vaillancourt Portes et Fenêtres. «Si c’est une fenêtre guillotine et qu’on est obligé de la faire tenir avec un bâton de bois pour la maintenir ouverte, c’est mauvais signe.»

Des économies d’énergie

Même si elles n’ont pas causé de sinistre, des fenêtres désuètes peuvent coûter cher à long terme en affectant la performance écoénergétique de la maison.

En cas de doute sur leur étanchéité, vous pouvez faire appel à un conseiller de Rénoclimat, qui saura vous recommander les ajustements nécessaires pour améliorer l’efficacité énergétique de votre maison.

Par ailleurs, en installant des fenêtres homologuées EnergyStar, vous serez admissible à une subvention de 150$ par ouverture. De quoi amortir légèrement des frais pouvant aller de 1000$ à 2000$ par fenêtre, installation comprise, dépendant du type de fenêtre et des matériaux que vous choisirez.

Le bon moment

Il y a 1001 façons de couper dans ses coûts de rénovation, mais l’auto-installation des fenêtres ne devrait pas en faire partie, du moins pour les néophytes.

«Si l’installation a mal été faite et que vous vous retrouvez avec des problèmes d’infiltration d’eau, c’est vous qui allez être responsable du côté des assurances», explique M^me Millette.

Après avoir obtenu les permis nécessaires, il est plutôt recommandé de faire appel à des entrepreneurs ayant une licence RBQ et de planifier l’installation plusieurs mois à l’avance, parce que leurs services sont très convoités pendant le printemps.

«Le meilleur moment pour faire une soumission, c’est en février», conseille M^me Le Royer. «Tu t’assures donc d’avoir ta place et tu n’as pas besoin de laver tes fenêtres au printemps!»

Acheter local, un choix judicieux

Par ailleurs, les portes et fenêtres n’ont pas échappé au conflit tarifaire avec les États-Unis; une raison de plus pour encourager la filière québécoise.

«C’est important, parce qu’on fabrique des produits pour le climat d’ici», soutient Meggie Vachon, directrice marketing de Vaillancourt Portes et Fenêtres. «Les produits de la Chine, par exemple, ne sont pas adaptés aux hivers québécois.»

«Quand tu achètes ailleurs, ça ne veut pas dire que tu auras des pièces de remplacement en cas de bris. Tu pourrais être obligé de changer ta fenêtre au complet, même si elle n’a que cinq ans», complète M^me Le Royer.