Femmes en construction: «On a de la misère à changer la culture»


Dominique Plante
Plus de 30 % des travailleurs de la construction quittent le milieu après les cinq premières années, incluant de nombreuses femmes qui vivent toujours de la discrimination sur leur lieu de travail.
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Environ 95 % des travailleurs sont des hommes, selon les chiffres de la Commission de la construction du Québec (CCQ).
«Comme dans d’autres milieux qui sont très homogènes, tant qu’on n’a pas atteint un certain pourcentage qu’on appelle de mixité, soit à peu près 30%, on a de la misère à changer la culture, on a de la misère à amener une dynamique de mixité, une dynamique d'innovation, un climat de travail qui soit plus serein», a expliqué Audrey Murray, PDG de la CCQ à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal, vendredi.
Elle admet que la situation évolue «dans le bon sens», mais que l’accès à cette dynamique de mixité est «long et lent».
L’introduction des femmes dans le milieu de la construction reste fondamentale pour deux raisons importantes, selon la PDG.
«D’abord, je pense qu’en 2025, les femmes ont le droit de choisir leur métier et de pouvoir l'exercer comme elles le souhaitent», a-t-elle réclamé.
En plus de soutenir le choix professionnel des femmes, le domaine de la construction a aussi besoin d’elles, estime Mme Murray.
«Il ne faut pas sous-estimer le fait que dans le contexte économique [...] notre secteur a besoin de main-d’œuvre, a-t-elle soutenu. Il se doit d’être meilleur dans sa capacité à accueillir, retenir des gens qui viennent de bassins qui sont moins traditionnels, dont les femmes.»
Écoutez l'entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.