Femme tuée à Mont-Saint-Hilaire: la victime aurait tenté de fuir le tueur
Rencontré par les enquêteurs, le père du poupon ne serait pas un suspect potentiel pour l’instant

Frédérique Giguère
Couvert de plaies et baignant dans une mare de sang, le corps de la mère de famille assassinée jeudi à Mont-Saint-Hilaire a été découvert partiellement appuyé sur la porte d’entrée de son logement, laissant croire aux policiers qu’elle aurait tout tenté pour fuir son assaillant.
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Le mystère entourant le meurtre de Nadine Flora Alinanyinyi demeurait entier, vendredi, alors que les enquêteurs de la Sûreté du Québec continuaient de rencontrer des témoins et de valider des informations.
La mère de famille de 34 ans en congé de maternité depuis peu aurait été poignardée dans son appartement, rue Joseph-Elzéar-Bernier, en début d’après-midi, alors que son poupon de deux mois était sur les lieux. Le père de l’enfant, avec qui elle ne formait pas un couple, aurait découvert son cadavre dans l’entrée lors d’une visite impromptue. C’est lui qui aurait composé le 911.
Pas un suspect

L’homme a été interrogé longuement par les policiers afin de déterminer son implication exacte dans l’événement. Il n’est pas considéré comme un suspect pour le moment, affirme la SQ. Son véhicule, alors stationné chez la victime, a toutefois été remorqué quelques heures plus tard, possiblement dans le but d’être inspecté.
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« Je n’ai rien entendu, du moins pas avant qu’on défonce la porte d’en arrière. Tout le bâtiment a tremblé tellement ç’a fait du bruit », explique Christian Groleau, un voisin.
Il n’a pas été possible de savoir, vendredi, si c’était le père de l’enfant ou les policiers qui avaient dû forcer la sortie arrière. Chose certaine, celle-ci était barricadée par des panneaux en contreplaqué lors du passage du Journal.

« C’est un choc, lance la propriétaire de l’immeuble, Marjolaine Dubois. Nadine était une locataire exemplaire. C’était une très, très bonne personne. »
Dansait et chantait
La tragédie a grandement affecté l’entourage de Nadine Flora Alinanyinyi, notamment d’ex-collègues de la résidence pour aînés où elle travaillait comme préposée aux bénéficiaires depuis 2020.
« Elle était toujours de bonne humeur, elle dansait et chantait tout le temps », se souvient Virginie Gagnon, une ancienne consœur.
Et le comble de l’ironie, c’est qu’elle avait déjà confié avoir quitté le Cameroun, son pays natal, parce qu’elle considérait que la vie là-bas était trop dangereuse.
« Et elle a trouvé la mort ici », se désole Louise Lauzon, qui a travaillé avec elle. « Je suis triste. Elle ne méritait pas ça, j’en suis certaine. »
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Nadine Flora Alinanyinyi souhaitait assurer une vie meilleure à son autre enfant, d’âge préscolaire, qui se trouve toujours au Cameroun avec ses grands-parents.
« Elle travaillait énormément afin de faire venir son fils au pays avec elle », explique Mme Lauzon.
– Avec Nicolas Saillant.
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