Meurtre à Brownsburg-Chatham: La scène aurait été captée par des caméras

Un septuagénaire aurait été filmé par des caméras de surveillance, il y a trois ans, au moment où il aurait tiré sur sa voisine avec qui il avait un différend, dans les Laurentides.

C’est du moins ce qu’a avancé le procureur de la Couronne, M^e Steve D. Fontaine, lors de son discours d’ouverture, mardi, au palais de justice de Saint-Jérôme.

«Le crime a été capté sur vidéo», a lancé M^e D. Fontaine, au début du procès devant jury d’Howard Charles Kirby.

«La théorie est que l’accusé, en gros, a décidé de régler et de résoudre son ressentiment contre Bonnie-Lyn Finnigan ce jour-là, et qu’il a tenté de s’en tirer. Ou, il était prêt à en payer le prix... lorsqu’il l’a fait», a-t-il poursuivi.

L’homme de 78 ans, qui est accusé d’avoir tué sa voisine Bonnie-Lyn Finnigan, 62 ans, de manière préméditée, durant l’après-midi du 14 octobre 2020, est resté assis calmement dans le box des accusés, muni d’un appareil pour mieux entendre.

Il présentait une longue chevelure gris et blanc, attachée, ainsi qu’une barbe grisonnante. Il portait également une fine paire de lunettes.

Coup de feu

Le drame dans lequel il serait impliqué, selon la poursuite, se serait joué vers 14 h 15, sur le chemin Édina, à Brownsburg-Chatham.

À ce moment, Micheline Laurin était de passage chez son amie des 30 dernières années, avant d’aller faire ses emplettes.

Cependant, peu avant d’atteindre le long stationnement, la dame, qui avait 65 ans à l’époque, a raconté avoir entendu un coup de feu.

À son arrivée, elle a vu le chien de son amie, excité, sauter dans tous le sens.

«Je ne comprenais pas ce qui se passait. J’ai continué d’avancer, et je l’ai vue [Bonnie-Lyn] étendue au sol, devant sa voiture», a témoigné au tribunal M^me Laurin.

La victime aurait été tuée par un projectile d'arme à feu dans le dos, selon ce qui a été admis à la cour.

«J’étais sûre qu’elle était morte. Je n’avais pas mon cellulaire. Je l’avais oublié chez moi, a-t-elle poursuivi. Je ne savais pas quoi faire. J’étais sous le choc.»

Agissements étranges

Sachant déjà que les seuls voisins du coin autres que Kirby, à qui elle n’adressait pas la parole, n’étaient pas chez eux, M^me Laurin s’est tournée vers lui.

Elle l’aurait alors vu reculer à toute vitesse dans son entrée avec son véhicule. Il serait parti rapidement durant moins d’une minute, avant de revenir.

«Il est parti en maniaque. Et à son retour, quand j’ai essayé de l’interpeller, il m’a totalement ignorée. Il m’a lancé un regard...», a-t-elle dit avoir remarqué, avant d’admettre qu’elle commençait à trouver ses agissements suspects.

«De la manière qu’il agissait, je me suis mise à penser que lui avait peut-être fait ça à mon amie», a affirmé la dame de 68 ans.

Or, par un pur hasard, une autre amie de la victime serait arrivée sur les lieux avec son fils, à cet instant. C'est elle qui aurait alors été en mesure d’appeler le 911.

Le procès se poursuit aujourd’hui.