Meurtre à Brownsburg-Chatham: la victime aurait filmé son meurtrier avec des caméras de surveillance
Le voisin de la dame de 62 ans est accusé de meurtre prémédité et subit présentement son procès


Jonathan Tremblay
La femme de 62 ans qui aurait été abattue par son unique voisin à Brownsburg-Chatham aurait capté bien malgré elle son propre meurtre avec les caméras de surveillance qu’elle avait installées autour de sa modeste résidence.
«On a visionné les caméras du système, et c’est là qu’on a vu ce qui s’était passé», a tout simplement raconté jeudi le technicien en scènes de crime de la Sûreté du Québec Mathieu Gaudet, au palais de justice de Saint-Jérôme.
Le procès devant jury d’Howard Charles Kirby s’y poursuivait toute la journée.
L’homme de 78 ans est accusé du meurtre prémédité de sa voisine, Bonnie-Lyn Finnigan, dans l’après-midi du 14 octobre 2020, aux alentours de 14h15.

La mère de cinq enfants a été abattue d’un projectile d’arme à feu dans le dos, selon ce qui a été admis à la cour en début de procès.
Par un pur hasard, deux de ses amies sont passées rendre visite à Mme Finnigan, dans les minutes qui ont suivi sa mort.
Elles ont donc appelé les autorités, qui se sont empressées d'arriver sur les lieux.
Un témoin n'aurait pas mis de temps à éveiller l'attention de la patrouilleuse Audrey Beaudoin en laissant entendre que le suspect se trouvait dans la maison située à côté de celle de la victime.
Les policiers n’ont d’ailleurs pas mis de temps à mettre la main au collet de Kirby, le jour même.
Selon la théorie de la poursuite, l'unique voisin immédiat de Mme Finnigan aurait commis ce crime odieux à cause d’un ressentiment qu’il aurait entretenu envers elle.

Images diffusées
Quelques heures après le meurtre, le technicien Gaudet a visité la scène de crime afin de photographier tout élément de preuve possible.
En effectuant le tour de la maison de Mme Finnigan, il aurait remarqué qu’il y avait quelques caméras de surveillance, installées en direction du terrain.
Une fois à l’intérieur, il aurait constaté qu'une grande télévision, surélevée dans sa chambre, en diffusait des images.

«On a remarqué que le système d’enregistrement fonctionnait», a-t-il mentionné à la cour.
Son partenaire et lui auraient alors visionné la scène, a affirmé le policier.
Ces bandes vidéo devraient incessamment être déposées en preuve par la poursuite, comme elle l’a annoncé en discours d'ouverture.
Le procès se poursuit vendredi.