Félix Auger-Aliassime | Une médaille de bronze aux Jeux olympiques, ça ne garantit pas un vol d’avion à l’heure


Jessica Lapinski
Une médaille de bronze aux Jeux olympiques, ça ne garantit pas un vol d'avion à l'heure. Félix Auger-Aliassime a été à même de le constater, dimanche soir, quand son départ de Paris vers Montréal a été retardé de deux heures.
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Bon, deux heures, ce n'est pas la fin du monde, et il en aurait fallu pas mal plus pour que Félix perde cet immense sourire qui a irradié son visage presque sans cesse durant 10 minutes lundi, en conférence de presse, au stade IGA.

Il avait le regard fier, le médaillé.
Mais disons que l'horaire du temps du Québécois avait déjà été assez chargé dans les derniers jours, entre sa conquête du bronze en double mixte avec sa compatriote Gabriela Dabrowski, sa quatrième place en simple et son arrivée à Montréal, où il doit jouer en double dès mardi, vers 15h, avec son ami Alexis Galarneau.

«Je ne dirais pas que j'ai eu du sommeil adéquat dans les derniers jours, a-t-il lancé en riant. Mon vol a été retardé [dimanche], alors je suis arrivé en plein milieu de la nuit ici. Mais venir à Montréal, ça me donne énormément d'énergie.»
Le moment le plus spécial
Et auparavant, entre la récupération après les matchs, les habituels tests antidopage et d'autres obligations à Paris, Félix n'a pas non plus eu le temps de se reposer de ses 11 rencontres de tennis en six jours.
Fêter ce podium olympique? Encore moins! De toute façon, a raconté le 19e joueur au monde, après les titres qu'il a glanés au fil des ans, qu'ils soient individuels ou en équipe, ce qu'il retient le plus, ce ne sont pas les célébrations, au restaurant ou ailleurs.

«Le moment le plus spécial, c'est celui de la victoire et ceux qui viennent tout de suite après, a-t-il souligné. J'essaye d'en profiter, je garde plein de beaux souvenirs en mémoire, avec Gabriela, avec toute l'équipe.»
On ne dira donc pas que Félix arrive à Montréal frais et dispo. Et même sa première journée de préparation sur surface dure, à deux jours de ce premier match de simple contre l'Italien Flavio Cobolli, 33e au monde, n'a pas été optimale.
Après la fatigue, la pluie
Auger-Aliassime avait notamment un entraînement public qui était prévu pour 13h, lundi, en lien avec son implication auprès de la Fondation Sainte-Justine. Mais la pluie est venue contrecarrer ses plans.

Il s'est donc limité à quelques services devant plusieurs enthousiastes qui souhaitaient admirer son jeu de près malgré l'averse. Il aura aussi une session d'entraînement mardi à 10h, avec l'Australien Alexei Popyrin.
«FAA» connaît toutefois déjà très bien la surface de jeu ici à Montréal. Après tout, le joueur de 23 ans a peaufiné son tennis pendant quelques années au Centre national d'entraînement. Il y a deux ans, il a aussi atteint les quarts de finale dans la ville où il est né.

Adrénaline et confiance
La confiance acquise à Paris, où il a notamment été satisfait de son service – «Je ne sais pas si ça paraissait à la télé, mais je trouvais qu'il sortait très bien!» a-t-il lancé –, l'assure aussi d'une bonne dose d'adrénaline.
Même s'il ne veut pas «faire une trop grosse histoire» de ses performances olympiques.
«J'aurai d'autres moments dans la saison pour me reposer. [...] Maintenant, je me prépare pour mon prochain match ici. Je suis concentré sur ce tournoi et très motivé», a-t-il assuré.