Fédérales 2025: voici l’état des forces au déclenchement de la campagne

Yannick Beaudoin
La bataille électorale s’annonce serrée au moment du déclenchement des élections. Voici un tour d’horizon de l’état des forces des différents partis.
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Nombre de sièges par parti à la dissolution de la Chambre
Parti libéral du Canada: 152
Parti conservateur du Canada: 120
Bloc Québécois: 33
Nouveau Parti démocratique: 24
Députés fédéraux par parti au Québec
Bloc Québécois: 33
Parti libéral du Canada: 33
Parti conservateur du Canada: 9
Nouveau Parti démocratique: 1
Combien de sièges pour être majoritaire?
Avec le redécoupage de la carte électorale, le nombre de circonscriptions fédérales au pays est passé de 338 à 343. Pour obtenir un gouvernement majoritaire, un parti doit donc dorénavant récolter 172 sièges.
Pour le Parti libéral du Canada (PLC), il faudrait donc aller chercher 20 sièges de plus pour obtenir la majorité. Les conservateurs, pour leur part, doivent en ajouter 52 à leur nombre actuel.
Où en sont les partis dans les intentions de vote?
Selon le plus récent sondage Léger, le PLC obtient 42% d’appui, tandis que le Parti conservateur du Canada arrive en deuxième place, avec 39% des intentions de vote. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc se retrouvent loin derrière, avec respectivement 9% et 5% d’appuis.
Néanmoins, le résultat du scrutin du 28 avril demeure bien imprévisible en raison des fluctuations des derniers mois.
«C’est presque inimaginable. Vous savez, des sautes d’humeur politiques, on en a vu au Québec au fil des années, qu’on parle de Jack Layton, qu’on parle de Justin Trudeau, même de Lucien Bouchard il y a quelques années. Mais au Canada anglais, c’est du jamais vu», explique Jean-Marc Léger.
«Il y a 66 jours, avant que M. Carney, le 16 janvier, lance sa candidature, le Parti libéral était à 21% des intentions de vote. Ils ont doublé de 21 à 42. Et ça, c’est quelque chose de majeur», ajoute-t-il.
La bataille est toutefois loin d’être perdue pour les conservateurs de Pierre Poilievre, puisque la majorité des gains effectués par les libéraux ont été réalisés au détriment du NPD et du Bloc, tandis que la base conservatrice est demeurée stable.
«Les conservateurs, à 39%, font même cinq points de mieux que la dernière élection, au moment où on se parle. Ça fait que c’est ce qui nous dit que l’élection va être serrée, parce que le vote conservateur est très solide. Au Québec, on ne le voit pas trop, mais dans le reste du Canada, c’est quand même assez solide», indique M. Léger.
En contrepartie, la situation du Bloc Québécois et du NPD s’est assombrie depuis l’arrivée de Mark Carney.
«Il y a environ quelques semaines de ça, on pensait peut-être que le Bloc serait l’opposition officielle. Le Bloc est parti de 35%, pour débuter la campagne, à 24%, -11%. Et le Parti libéral, lui, a grimpé à 40% des intentions. Il était à 33% aux dernières élections. Ça fait que ça a brassé les cartes complètement», soutient Jean-Marc Léger.
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