Fédérales 2025: faire campagne contre François-Philippe Champagne

Mercredi après-midi, sur la rue des Érables à Shawinigan, le candidat du Bloc Québécois Thierry Bilodeau fait du porte-à-porte. Il tente de se faire connaître, électeur par électeur, dans une circonscription où règne depuis 10 ans l’un des politiciens les plus en vue du Canada: François-Philippe Champagne.

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«C’est sûr et certain que c’est un peu David contre Goliath, mentionne M. Bilodeau. Mais... l’histoire de David se termine bien! Qui sait!» Après avoir entendu les électeurs lui exprimer la peur que leur suscitent les actions du président américain, il dit sentir le vent tourner en faveur de son parti ces derniers jours. «Je vois une grosse différence avec le début de la campagne», ajoutant que certains se questionnent sur la possibilité d’accorder un mandat majoritaire aux libéraux.

Mais est-ce plus difficile de convaincre quand l’opposant est ministre des Finances? Celui qui était jusqu’à tout récemment président de la Chambre de commerce du Haut-Saint-Maurice répond à ce sujet: «M. Champagne, lui, il veut devenir premier ministre, donc il n’a pas le choix de plaire à l’Ouest canadien. Moi, je n’ai pas ça à défendre. Je défends seulement mon monde, ma région, indique Thierry Bilodeau. C’est pour ça que je me présente en politique. C’est pour donner l’heure juste aux gens. Ne pas faire semblant que tout va bien. C’est ça, le désavantage d’avoir un ministre comme député finalement: il ne parlera jamais contre le gouvernement.»

L’équipe de M. Champagne tente de compenser son absence

Pendant ce temps, dans le local électoral de François-Philippe Champagne, les bénévoles s’activent. «Est-ce que M. Champagne peut compter sur votre appui?» demandent les téléphonistes. «C’est notre quatrième élection, alors on a vraiment une façon de fonctionner qui est de pointer les gens. Donc, c’est vraiment appel par appel», explique le directeur de la campagne de François-Philippe Champagne, David Bertrand. C’est une campagne particulière pour M. Champagne, qui doit remplir ses obligations de ministre, comme en ce moment, alors qu’il est à Washington pour le G7 pendant deux jours. «Effectivement, ça amène un défi. On optimise son temps le plus possible. Lui ne fait pas des appels. Il se promène dans les comtés, et on fait la bonne vieille méthode de faire des épiceries, de faire des résidences», ajoute M. Bertrand.

Le candidat conservateur, Pierre-Augustin Allard, a décliné la demande d’entrevue de TVA Nouvelles, tout comme la candidate néo-démocrate, Nathalie Garceau. Cette dernière n’a d’ailleurs pas affiché de pancarte électorale dans la circonscription.