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L'article provient de 24 heures

Fausses accusations dénoncées sur des groupes Facebook: une sexologue remet les pendules à l’heure

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Photo portrait de Dominique Plante

Dominique Plante

2025-08-06T20:51:52Z
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Les groupes Facebook Are we dating the same guy?, qui permettent aux femmes de s’informer sur des hommes avant d’avoir des rendez-vous amoureux avec eux, feraient l’objet de fausses accusations, selon des internautes. Voici pourquoi elles sont non fondées, selon une sexologue.

Plusieurs internautes ont dénoncé des femmes qui feraient «de fausses accusations» de violence sexuelle ou psychologique. Toutefois, Mélissa Garrido tient à préciser que ces fameuses «fausses accusations» sont moins nombreuses que l’on croit.

«Ce que je trouve curieux, c’est que, souvent, dans ces discussions publiques, on se porte rapidement à la défense du parti opposé, a déclaré la sexologue et psychothérapeute sur les ondes de QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal, mercredi. Et dans les faits, le pourcentage révélé dans les statistiques n’est pas super élevé.»

Environ 2 à 8% des accusations s’avèrent non fondées, selon des données du regroupement des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et Statistique Canada.

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Rappelons que seulement 5% des agressions sexuelles commises sont signalées aux corps policiers. Les victimes sont souvent de jeunes femmes qui connaissent leur agresseur.

Un site «très aidant»

Vérifier les antécédents d’un candidat potentiel, échanger des renseignements sur des hommes en particulier: de nombreuses discussions découlent des groupes Are we dating the same guy? sur Facebook, qui touchent plusieurs régions de la province.

«On est là pour vraiment dénoncer les violences que d’autres femmes peuvent vivre», a affirmé Mélissa Garrido.

«Si elles ont un premier rencard avec quelqu’un et ça ne se passe pas bien, elles peuvent le partager [...], le but étant de réduire le dommage pour les autres femmes autour», a-t-elle ajouté.

Si la sexologue ne peut pas révéler de situations précises en raison du secret professionnel, elle confirme que, selon son entourage, le site a été «très aidant».

«Il y a comme une grande solidarité qui se passe entre les femmes», a-t-elle remarqué.

Mélissa Garrido estime même que ces communautés pourraient possiblement devenir un outil pour les centres d’aide au Québec.

«Si on regarde les statistiques pour les centres d’aide [...] actuellement, du moins, et ça fait déjà un petit bout que ça dure, les centres débordent. C’est vraiment un problème de société, a expliqué la sociologue. Si un des groupes Facebook peut aider à faire diminuer le pourcentage, pourquoi pas?»

Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-dessus.

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