Sécurité routière: fauché sur la piste cyclable, un garçon a frôlé la mort
Sa mère réclame que l’aménagement soit revu afin de sécuriser le secteur


Frédérique Giguère
La mère d’un jeune cycliste de 12 ans qui a frôlé la mort après avoir été heurté par une camionnette il y a deux semaines à Blainville presse la Ville de revoir l’aménagement de la piste cyclable afin d’éviter ce « cauchemar » à d’autres parents.
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« Être à l’hôpital et attendre de savoir si mon fils va survivre, si je vais un jour revoir ses beaux yeux, son sourire, c’est invivable », souffle avec émotion Nawal Benrouayene.
Deux jours après avoir fêté ses 12 ans, William Brodeur a été happé le 16 mai en fin d’après-midi sur le boulevard de Fontainebleau, à 500 mètres de son école primaire.
Après les classes, le garçon s’est rendu au dépanneur afin de s’acheter des friandises, puis a emprunté la piste cyclable afin de se rendre chez l’un de ses amis.

Dans un contexte qui devra être précisé par l’enquête policière, l’enfant a été happé en plein sur la piste cyclable par une camionnette qui tirait une petite remorque. Malgré les avertissements répétés de sa mère, William ne portait pas son casque au moment de l’impact.
Il a été conduit dans un état critique à l’hôpital.
Le garçon a souffert d’un grave traumatisme crânien, en plus d’avoir trois côtes cassées, l’épaule disloquée, un poumon perforé et des lésions à la rate et au foie.
Longue convalescence
William a finalement quitté l’unité des soins intensifs mardi, afin d’être transféré vers le département de réadaptation, où la route s’annonce longue.
Il devra notamment réapprendre à marcher, à lire, à écrire, à manger, à boire.
« Les médecins l’appellent le petit miraculé, lance sa mère. Ils n’en reviennent pas de voir dans quel état il se trouve aujourd’hui comparé à comment il est arrivé initialement. »
Nawal Benrouayene rage de constater qu’une simple ligne blanche séparait la route de la voie cyclable au moment de l’accident.
La Ville a installé des bollards flexibles et des dos-d’âne au sol dans les derniers jours, comme elle le fait chaque année. Pour le moment, aucune autre démarche n’est prévue.
« Mais pourquoi ils n’étaient pas encore installés ? se questionne Mme Benrouayene. Et même là, ça n’aurait peut-être rien changé, c’est une joke, ces bollards-là, ça plie à rien. »
Solutions permanentes
La maman de William et d’autres citoyens s’inquiètent de l’aménagement urbain de ce secteur très familial et réclament des solutions permanentes.
« Entre chaque bollard, il y a plus de 100 pieds, dénonce la citoyenne engagée Guylaine Beaudoin, qui milite pour sécuriser le secteur depuis bien longtemps. Un camion avec remorque peut entrer facilement entre deux. Ça ne sert à rien de mettre ça. L’accident de William, c’est l’accident de trop. »
Une réduction de la limite de vitesse, qui est fixée à 40 km/h, mais qui serait peu respectée, est également proposée par un groupe de citoyens.
– Avec Nora T. Lamontagne