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L'article provient de TVA Nouvelles

Faubourg Mena’sen : les résidents demandent le retour de l’OBNL

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Marc-Antoine Le Moignan | TVA Nouvelles

2022-05-28T00:10:33Z
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Les résidents du Faubourg Mena'sen à Sherbrooke sont clairs : ils souhaitent retrouver le Faubourg d'avant.

«C’est une place unique. Il y a de la verdure, c’est plaisant, il y a un jardin pas loin. Ce n’est pas comme les résidences privées pour aînés (RPA) où il y a du béton et c’est très cher, a mentionné une locataire qui réside au Faubourg depuis sept ans, Céline Châteauneuf. C’est vraiment la plus belle place au Canada, on le disait et c’est vrai. Il n’y en a pas d’autres comme ça. » 

«Pour moi, c’est comme si le Faubourg Mena’sen a perdu son âme. C’est le cœur de chaque personne qui est là qui fait que le milieu est aussi beau. C’est un endroit vraiment exceptionnel », a ajouté la fille du fondateur du Faubourg Mena’sen, Patricia Roy. 

Les locataires de l’immeuble étaient conviés à une séance d’informations vendredi après-midi, organisé par l’Association des locataires de Sherbrooke et l’avocat qui les représente, Louis Fortier, pour répondre aux différentes interrogations des résidents. La vente du Faubourg Mena’sen au montant de 18,25 millions $ à des intérêts privés a suscité beaucoup d’inquiétudes et de mécontentements. 

Depuis la vente aux mains d’entrepreneurs privés, le statut d’organisme à but non lucratif (OBNL) ne tient plus au Faubourg. Conséquence : une quarantaine de logements sociaux n’auront plus accès aux subventions de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL). 

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« On veut un logement à un prix abordable. Ils ne nous aident pas du tout en enlevant les subventions, on ne sait pas où on s’en va et c’est stressant », a dit une dame affectée par la situation. 

D’autres ont vu le prix du loyer augmenter depuis l’arrivée des nouveaux propriétaires. 

«Si je faisais application pour habiter-là aujourd’hui, mon logement me coûterait 145 $ de plus par mois», a indiqué une résidente, Johanne Proulx. 

Devant les dizaines de résidents présents, l'avocat Louis Fortier s'est engagé à aller jusqu'au bout. Une demande d'autorisation à la Cour supérieure pour le dépôt d'un recours collectif contre les ex-administrateurs sera déposé d'ici la fin de la semaine prochaine. 

«On voit la vulnérabilité, la fragilité des gens de cet âge et le geste de privatisation qui a été posé est un geste totalement anti-social, irresponsable, inqualifiable qui doit être dénoncé et nous allons tout faire pour faire annuler cette vente », a rappelé l’avocat responsable des locataires. 

Les enquêtes en cours, dont celle de l'UPAC et du Syndic du Barreau du Québec, vont permettre de savoir où sont passées les 18 millions de la vente et de déterminer si la vente était légale ou non.

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