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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Face-à-face à haut risque pour Carney à la Maison-Blanche

Photo d’archives AFP
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Photo portrait de Guillaume St-Pierre – analyse

Guillaume St-Pierre – analyse

2025-10-07T04:00:00Z
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WASHINGTON | Mark Carney a atterri à Washington hier soir en prévision de son tête-à-tête à haut risque avec Donald Trump avec un casse-tête de plus à élucider.

Bienvenue à la Maison-Blanche !

Dans un de ses fameux messages cryptiques sur les réseaux sociaux, le président a annoncé hier des tarifs de 25 % sur les importations de camions lourds. De quelle manière est-ce que cela pourrait toucher le Canada ?

Le bureau du premier ministre se démenait en soirée pour savoir comment ces droits de douane pourraient s’appliquer chez nous. C’est exactement le genre d’incertitude qui donne de l’urticaire à tout le monde de ce côté-ci de la frontière.

Un sentiment qu’ont tenu à partager François Legault et Doug Ford quelques heures avant que le premier ministre Carney ne monte dans son avion stationné à Ottawa.

« On espère que Mark Carney va réussir à convaincre M. Trump de reculer sur certains tarifs et de peut-être confirmer aussi ce qui s’en vient sur le renouvellement de l’entente Canada–États-Unis–Mexique, a lancé le premier ministre du Québec au terme d’une conférence qui réunissait deux provinces (Québec, Ontario) et huit États américains (Illinois, Indiana, Michigan, Minnesota, New York, Ohio, Pennsylvanie et Wisconsin).

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« En affaires, l’incertitude, c’est même pire que les tarifs. »

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Pression

Le gouvernement Carney a beau baisser les attentes en vue de sa rencontre au sommet dans le Bureau ovale avec Donald Trump, la pression sera grande pour que le premier ministre ne revienne pas les mains complètement vides.

Personne ne s’attend à ce que M. Carney quitte Washington avec une entente commerciale d’envergure béton.

Mais un allégement de certains tarifs sur des secteurs clés comme l’automobile, l’acier ou l’aluminium serait le bienvenu.

Tout comme un brin de certitude concernant la révision de notre traité de libre-échange béni qui tient notre économie à flot.

Dans la cour du roi

Mark Carney bénéficie toujours de la confiance d’une bonne partie des Canadiens et des premiers ministres des provinces pour gérer la relation canado-américaine.

Et, même s’il garde un avantage comparatif certain sur Pierre Poilievre, la lune de miel est à toutes fins utiles terminée, selon les sondages.

Ottawa a accumulé les reculs face à Trump. C’était, soi-disant, pour mieux avancer par la suite. Or, les négociations semblent plutôt être au point mort.

Mark Carney a progressivement baissé les coudes depuis son élection il y a cinq mois, dans l’espoir de bâtir un lien avec le président, qu’ils développent apparemment souvent par textos, même tard le soir.

Au-delà de la guerre commerciale et des tarifs, les Canadiens auront la chance, aujourd’hui, d’avoir un aperçu de l’état des liens personnels qui les unissent.

Horaire de la journée

11h30 : Arrivée de Mark Carney à la Maison-Blanche

11h35 : Entretien avec Donald Trump dans le bureau ovale

12h15 : Déjeuner de travail entre Mark Carney, Donald Trump et leur entourage

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