F1: Verstappen remporte le GP d’Azerbaïdjan, Piastri abandonne

AFP
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) s’est montré intouchable dimanche au GP d’Azerbaïdjan de F1, lors duquel McLaren a sombré, avec l’abandon de l’Australien Oscar Piastri, leader du championnat, et la septième place seulement de son coéquipier britannique Lando Norris.
Comme il y a deux semaines à Monza, le quadruple champion du monde a réalisé le doublé pole position samedi et victoire dimanche, confirmant ainsi les progrès de sa monoplace Red Bull.
«Ce week-end a été incroyable pour nous. Ce n’était pas facile aujourd’hui [dimanche], car il y avait beaucoup de vent, mais on a tous fait du très bon boulot», a souligné «Mad Max».
Au lendemain de qualifications chaotiques marquées par six accidents, les seuls évènements surprenants de ce Grand Prix sont survenus dans les premières secondes de la course.
Seulement neuvième sur la grille en raison d’une sortie de piste lors des qualifications de samedi, Piastri a quasiment calé après avoir anticipé le départ et s’est retrouvé dernier du peloton avant de bloquer ses roues au freinage du virage 5 et de foncer droit dans le mur de protection.
Norris gaspille
Déjà incapable de profiter de l’accident de son coéquipier samedi en réalisant seulement le septième temps des qualifications, Norris n’a pas réussi dimanche à exploiter la sortie de piste de son rival pour réduire grandement l’écart avec lui.
Le Britannique n’a en effet inscrit que six points et compte encore 25 longueurs de retard sur l’Australien, à sept manches de la fin de la saison.
Les semaines se suivent et se ressemblent pour Norris, encore victime, comme à Monza, d’un arrêt aux stands raté qui lui a probablement coûté la cinquième place et quatre points supplémentaires...
Le Grand Prix à Bakou aura toutefois montré que Piastri n’est pas infaillible. L’Australien, qui demeurait dans le top 10 après 34 GP consécutifs achevés, a connu un week-end très compliqué caractérisé par des essais décevants et des accidents en qualifications et lors de la course, pendant laquelle il a en plus complètement raté son envol.
Après cette intervention précoce, la voiture de sécurité est restée au garage durant tout le reste de l’épreuve, permettant à Verstappen de réaliser un cavalier seul et de l’emporter sans trembler.
Verstappen met la pression sur McLaren
Même s’il semble trop distancé pour pouvoir rêver d’une cinquième couronne mondiale consécutive, le Néerlandais a toutefois mis la pression sur les deux pilotes McLaren. En effet, il ne compte plus que 69 points de retard sur Piastri et 44 sur Norris et pourrait briguer un peu plus qu’un simple rôle d’arbitre dans le duel annoncé entre les deux coéquipiers.
«69 points, c’est beaucoup, donc [le titre], je n’y pense pas. On va essayer de marquer un maximum de points course après course et on verra où on est en fin de saison à Abou Dhabi», a tempéré Verstappen.
Derrière le Néerlandais, le Britannique George Russell a effectué une belle remontée, terminant deuxième après être parti en cinquième position.
Le podium est complété par l’Espagnol Carlos Sainz, heureux comme un enfant d’avoir enfin décroché son premier podium pour Williams après avoir impressionné en qualifications (2e).
«Je ne peux pas décrire à quel point je suis heureux... Cette saison, on a été en difficulté, parfois malchanceux, mais on s’est battus et, tous ensemble, on a réalisé quelque chose d’incroyable ce week-end. Je suis très fier de l’équipe», a exulté le Madrilène.
Huitième sur la grille, le Français Isack Hadjar (Racing Bulls) a encore arraché un point en prenant la 10e place derrière les deux Ferrari du septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton et du Monégasque Charles Leclerc.
Le paddock prendra désormais la direction de Singapour pour s’attaquer à un nouveau circuit urbain dans des conditions souvent difficiles pour les pilotes en raison de la chaleur et l’humidité.