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EXTRAITS | «Je me souviens, au primaire, de sortir de l’école puis de voir comme une vingtaine de jeunes qui m’attendent pour me fesser» -Jean-Philippe Dion en entrevue à «Dans le blanc des yeux»

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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2025-10-03T10:00:00Z
2025-10-03T19:23:50Z
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Jean-Philippe Dion porte les séquelles du harcèlement dont il a été victime, très jeune, relativement à son homosexualité, ainsi que les traumatismes liés aux problèmes de santé mentale de sa maman.

Sa jeunesse n’est donc pas sa période de prédilection.

«Je me faisais écœurer parce que j’étais gai et ma mère n’allait pas bien. Je ne savais pas dans quel état j’allais la retrouver quand j’allais rentrer à la maison. Ça crée évidemment de la tension dans la famille. [...] Ça fait que pour moi, ce ne sont pas les plus belles années de ma vie. Donc, j’ai été content le jour où j’ai pu avoir le plein contrôle de ma vie», a raconté l’animateur, producteur et nouveau président des Productions Déferlantes, en entrevue avec Sophie Durocher dans la prochaine émission de Dans le blanc des yeux.

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Sophie Durocher avec son invité Jean-Philippe Dion.
Sophie Durocher avec son invité Jean-Philippe Dion. Photo Martin Chevalier

Pour lui, le fait d’avoir pris soin de sa mère n’est pas une blessure, mais davantage un «mini-traumatisme» parce que «ce n’est pas évident» de vivre ces moments hyperdifficiles.

«Il est arrivé beaucoup de choses, des tentatives de suicide, des trucs dont j’ai été témoin. Ça fait que c’est sûr que ça, ça laisse des traces», a-t-il ajouté.

Sa souffrance a davantage à voir avec son homosexualité et le harcèlement que lui ont fait vivre certains camarades d’école. Et il n’en revient pas qu’en 2025, après des années de sensibilisation et d’efforts pour accepter l’autre dans sa différence, quelle qu’elle soit, on soit encore aussi homophobe dans les cours de récréation.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

«C’est le fait que ce soit difficile pour les gens autour de nous de l’accepter, le fait de se faire écœurer. C’est très dur. Quand j’ai lu que les jeunes dans les écoles secondaires recommençaient à être extrêmement homophobes, ça me décourage, parce qu’on ne peut même pas imaginer comment c’est difficile pour un jeune qui sait qu’il est gai ou qui ne le sait pas, mais qui se fait quand même écœurer. Tu sais, quand tu es adolescent, tu es en train de te définir. Tu es en train d’essayer d’apprendre qui tu es. C’est déjà assez dur dans ta tête, dans ton cœur, dans ton corps. Mais, en plus, tu as une couche de jugement puis de gens qui t’attaquent. Je me souviens, au primaire, de sortir de l’école puis de voir comme une vingtaine de jeunes qui m’attendent pour me fesser parce qu’ils disent que je suis gai. Ça, pour moi, ce sont beaucoup plus des traumatismes dans ma vie.»

  • Produite par QUB, l’émission Dans le blanc des yeux est diffusée à LCN chaque vendredi, à 20 h, ainsi qu’à QUB télé en simultané sur la radio numérique QUB chaque samedi, à 9 h, et chaque dimanche, à 16 h. Elle est aussi disponible sur demande à TVA+, en balado sur la plateforme qub.ca et sur la chaîne Youtube QUB.
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