«Explosive», «dans la bonne voie», «gentille»: Victoria Mboko surveillée par ses rivales

Jessica Lapinski
Avant son premier tournoi d’envergure en mars, à Miami, l’une des entraîneuses de Victoria Mboko expliquait au Journal que sa protégée était fébrile de découvrir ce nouvel univers. Côtoyer les meilleures raquettes de la planète, s’entraîner avec elles... et bien sûr, les affronter!
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Six mois sont passés, à peine, et l’on constate que les meilleures raquettes de la planète ont aussi découvert la joueuse prodige canadienne. Même avant cette demi-finale à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, qu’elle disputera mercredi à 18h.
La Française Nathalie Tauziat, l’une des trois mentors de la jeune joueuse, a vu s’opérer un changement d’attitude dans le vestiaire dès Roland-Garros. En mai, sur l’ocre de Paris, Mboko a remporté trois matchs de qualifications, puis deux dans le grand tableau.

Une pareille montée en puissance n’est pas passée inaperçue. «Depuis, plus de filles lui parlent. Les meilleures viennent la voir, il y en a qui lui demandent de jouer en double», relevait Tauziat sans évoquer de noms, mardi, à la veille du match attendu contre la Kazakhe Elena Rybakina.
«Quand une très bonne joueuse lui propose de jouer en double, on gère très bien!» se réjouissait-elle aussi, tout en soulignant que la personnalité «calme, posée» et «pas très paillettes» de Mboko l’aiderait à manœuvrer à travers cette attention grandissante.
Ce qu’elles disent de Mboko
Coco Gauff, 2e mondiale, que la Canadienne a vaincue à la ronde des 16:
«Elle est très athlétique et elle semble demeurer très positive sur le terrain. [...] Je vois quelqu’un qui aura un avenir brillant, c’est certain.»

Madison Keys, 8e mondiale, qui a vu pour la première fois Mboko à Rome, pendant un match contre Coco Gauff:
«Elles avaient disputé un match très compétitif. Je ne suis pas surprise qu’elle connaisse une semaine comme celle-ci et je ne le serai pas si elle obtient d’autres résultats. Elle est une joueuse fantastique.»
Clara Tauson, 19e mondiale, qualifiée pour l’autre demi-finale à Montréal:
«On a pratiqué ensemble, c’était à Washington [il y a deux semaines], je crois. Une gentille fille. Elle est jeune et elle a de bons résultats, clairement. Elle est explosive. [...] Elle sert bien et son revers est une grande arme. Je crois qu’elle est confiante, ce qui se dénote dans son jeu.»

Et même à Toronto! Taylor Fritz, quatrième sur l’ATP:
«J’ai vu qu’elle a battu Coco, mais je n’ai pas suivi beaucoup. J’ai joué jusqu’à 2h, et après, je me suis relevé à 14h. Mais de toute évidence, elle est vraiment bonne. Vous dites qu’elle a 18 ans? Je ne peux pas encore vous décrire son jeu comme je n’ai pas eu la chance de la voir en action. Mais ces résultats à un très jeune âge, surtout à la maison, c’est une belle sensation. Je suis certain qu’elle emprunte la bonne voie pour être l’une des meilleures.»