Explosion mortelle à Saguenay: un geste volontaire du père
Valérie Fortin | TVA Nouvelles
La violente explosion qui a coûté la vie à deux enfants dans une résidence de la rue Dubose, dans le secteur Arvida à Saguenay lundi matin, est le fruit d’un geste volontaire.
Le père de 39 ans, Derick Lalancette, se serait servi d'explosifs pour mettre fin à sa vie et à celle de ses deux garçons, âgés de deux ans et six mois.
«L'enquête tend à démontrer, avec tout ce qu'on a pu accumuler à date, que l'homme de 39 ans a délibérément fait exploser l'appartement, emportant ainsi ses deux enfants», a déclaré le porte-parole de la Sûreté du Québec, Hugues Beaulieu.

Mercredi, les enquêteurs ont passé une troisième journée consécutive à analyser la scène à l'intérieur de la résidence.
Derick Lalancette était employé de la mine Niobec à Saint-Honoré. A-t-il eu accès à des explosifs à son travail? L'entreprise a refusé de commenter, mais assure collaborer à l'enquête policière.
«On sait qu'il avait des connaissances particulières au niveau de la manipulation des explosifs», a confirmé Hugues Beaulieu, sans pouvoir en dire davantage à ce stade-ci.Une vague d'amour pour la famille

Cette tragédie épouvantable ébranle toute la communauté. Les messages d'amour et de sympathies déferlent sur les réseaux sociaux pour la mère et la famille des deux enfants.
Une campagne de financement a également été lancée sur le site GoFundMe pour soutenir la jeune maman dans cette terrible épreuve.

Une scène d'horreur
Les intervenants de première ligne, qui ont vu la scène d'horreur, auront aussi besoin de soutien. Le policier à la retraite, Dominique Corneau, a une pensée pour ceux qui auront à vivre avec ces images.

Lui-même confronté à des scènes difficiles lors de ses 32 ans de carrière, il conseille de ne surtout pas hésiter à consulter.«La majorité des intervenants, les gars qui sont sur la route, souvent, ce sont des jeunes policiers.
Ce sont des policiers qui ont de jeunes enfants souvent... J'ai eu des échos. Il y en a qui m'ont dit qu'ils auraient voulu jamais avoir à vivre ça», a-t-il affirmé.
SI VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE
SOS violence conjugale
- www.sosviolenceconjugale.ca
- 1 800 363-9010 (24 h/24, 7 j/7)