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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Exploitation sexuelle: la police de Longueuil prend le taureau par les cornes

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Florence Lamoureux

2024-06-08T09:00:00Z
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La fin de semaine du Grand Prix du Canada est un moment culminant en matière d’exploitation sexuelle, et le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a décidé de s’attaquer directement au problème. 

Le SPAL a mis sur pied un projet terrain qui lutte contre la prostitution depuis maintenant six ans.

«On se demandait pourquoi les femmes ne venaient pas nous voir pour nous demander de l’aide. Et pourquoi quand elles venaient, elles finissaient par se désister», a expliqué Ghislain Vallières, relationniste au SPAL, qui a travaillé sur divers projets en lien avec l’exploitation sexuelle.

C’est à travers ces interrogations et en constatant le phénomène grandissant que des membres du SPAL ont commencé, en 2015, à monter un projet d’équipe intégrée. Le but: intervenir et aider les personnes victimes d’exploitation sexuelle. Le projet a vu le jour officiellement en 2018, et Fanny Perras en fait partie.

«Il y a une équipe formée d’un sergent détective, d’une intervenante pivot comme moi qui vient du milieu de la prévention, une travailleuse sociale et un lieutenant. On travaille en mettant au centre de nos interventions la personne à risque ou qui marchande ses services sexuels», a affirmé l’agente pivot au SPAL, au micro de Richard Martineau.

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«On a aussi constaté qu’il fallait changer nos pratiques. Par exemple, améliorer notre façon d’accueillir ces victimes au poste. Il fallait changer notre dynamique», a expliqué M. Vallières à QUB.

  • Incursion dans l’unité du SPAL qui aide les travailleuses du sexe depuis 6 ans, à QUB :

Aider sans juger

«Est-ce que vous les jugez, ou est-ce que vous leur faites la morale? s’est interrogé Richard Martineau. Ce sont souvent les craintes qu’ont les victimes en allant demander de l’aide.»

«Non, on ne juge pas, a affirmé d’emblée Mme Perras. On comprend comment une personne peut se retrouver dans ce milieu-là. Notre but, c’est d’aider et d’accompagner, peu importe si la personne veut sortir de ce monde ou y rester.»

Les intervenants ont également un plan d’action pour agir en toute sécurité, sans mettre les victimes en danger.

«On a très peu de rencontres dans nos locaux. On va sur le terrain. C’est l’agente pivot qui fait le lien avec la famille et les procureurs, par exemple. On va aussi accompagner les parents qui le désirent», a expliqué M. Vallières.

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