Expansion de la LNH: le hockey au sud avant tout


Dave Lévesque
Ce n’est peut-être pas pour tout de suite, mais il ne faudrait pas s’étonner que la Ligue nationale de hockey ajoute une 33e et une 34e équipe à ses rangs plus tôt que tard.
Dans un article paru dans The Hockey News, Ryan Kennedy explore les méandres d’une prochaine expansion et les villes qui pourraient accueillir ces équipes.
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Son constat: elles ne seront fort probablement pas situées au nord des États-Unis.
Mais expansion il y aura puisque le mécanisme a porté ses fruits pour la ligue avec les Golden Knights de Las Vegas qui viennent de gagner leur première Coupe Stanley et le Kraken de Seattle qui a défait les champions en titre, l’Avalanche du Colorado, dès le premier tour de sa première présence en séries éliminatoires.
Les deux équipes vont d’ailleurs faire les frais de la Classique hivernale au T-Mobile Park de Seattle en 2024.

Pas une priorité...
«Une expansion n’est pas au sommet de notre liste de priorité, a mentionné Bill Daly, l’adjoint au commissaire, lors de la finale à Vegas. La bonne nouvelle, toutefois, c’est que beaucoup de gens souhaitent posséder une équipe de la LNH dans de nombreux marchés différents.»
C’est tout ce que ça prend pour que la LNH considère l’élargissement de ses cadres puisque c’est lucratif. Seattle a versé 650 M$ US (879,4 M$ CA) pour obtenir son billet d’entrée tandis que c’était 500 M$ US (676,5 M$ CA) dans le cas de Vegas, quelques années plus tôt.
L’inflation faisant son œuvre, le coût d’une nouvelle équipe dépassera certainement les 700 M$ US (947,1 M$ CA).
Pour avoir une idée d’éventuelles destinations, il faut regarder les principaux marchés télévisuels des États-Unis. Deux villes du top 10, Atlanta (n° 6) et Houston (n° 7) n’ont pas d’équipe.

Encore?
Les plus sceptiques diront qu’Atlanta a échoué à deux reprises avec les Flames dans les années 1980 et les Thrashers qui sont partis pour Winnipeg il y a une douzaine d’années après seulement onze saisons en Géorgie.
Ryan Kennedy estime que le cas d’Atlanta est intrigant en raison d’un nouveau projet annoncé en avril dernier à South Forsyth, à une cinquantaine de kilomètres au nord du centre-ville.
Mené par l’entrepreneur Vernon Krause, qui a fait fortune avec des concessions automobiles, le projet nommé The Gathering comprend des constructions résidentielles, des magasins, des restaurants, un hôtel de 450 chambres et, surtout, un aréna pouvant accueillir 18 500 spectateurs.
Officiellement, celui-ci n’est pas construit avec une équipe de hockey professionnel en tête.
Quant aux insuccès des Thrashers, Ryan Kennedy fait remarquer qu’ils sont surtout liés au mauvais emplacement de l’aréna au centre-ville et à une dispute entre propriétaires qui étaient les mêmes que pour les Hawks de la NBA et qui semblaient prendre plus de place dans le porte-folio.

Intérêt texan
Plus à l’ouest, on retrouve Houston, qui n’a pas d’équipe et qui a déjà un édifice pour en accueillir une.
L’aréna héberge les Rockets de Houston, qui sont la propriété de Tilman Fertitta, le cousin de Lorenzo et Frank III Fertitta, qui ont mis l’UFC sur la carte.
Tilman Fertitta est un homme territorial et il n’aimerait pas qu’un autre investisseur vienne installer une équipe dans sa cour. On peut donc penser qu’il serait le maître d’œuvre d’une éventuelle expansion qui viendrait mettre du piment en créant une rivalité avec les Stars de Dallas.
Il y a bien les Coyotes qui vivotent en Arizona et qui pourraient être une belle cible pour un déménagement, mais la ligue a déjà reçu de l’intérêt de la part du milliardaire Ryan Smith, qui a levé la main pour installer une équipe à Salt Lake City, lui qui est originaire de l’Utah.
Il ne reste donc pas vraiment de place pour le Canada et, plus particulièrement, pour Québec.
D’après The Hockey News