Éviction de Lisa LaFlamme: son départ n’est pas lié à l’âge, assure le patron de Bell

Agence QMI
Le président et chef de la direction de BCE et Bell Canada affirme que le contrat de la journaliste et cheffe d’antenne de CTV National News Lisa LaFlamme n’a pas été résilié en raison de son âge, de son genre ou de ses cheveux gris.
«J’ai la certitude que ce n’est pas le cas et je veux que vous l’entendiez de moi. Bien que j’aimerais en dire plus sur la décision de Bell Média, nous sommes liés par un accord mutuel négocié avec Lisa, un accord que nous continuerons d’honorer», a déclaré Mirko Bibic dans un message publié sur LinkedIn.
M. Bibic explique que la décision de retirer Mme LaFlamme des ondes a été prise en raison des transformations qui touchent le secteur de la diffusion au Canada.
«Nous sommes à un carrefour, où les habitudes des téléspectateurs ont changé et où la télé traditionnelle connaît des difficultés à travers le monde. Dans un environnement de cotes d’écoute en baisse et de plateformes en ligne mondiales, nous ne pouvons pas continuer à nous appuyer sur la diffusion traditionnelle. L’époque où les téléspectateurs attendaient jusqu’à 23 h pour obtenir leurs nouvelles est terminée», a-t-il notamment écrit.
Deux semaines de grabuge
Vendredi soir, une note interne de Bell Média indiquait que le chef de CTV News, Michael Melling, prenait congé avec effet immédiat, pour passer plus de temps avec sa famille.
Sur LinkedIn, le patron de Bell Canada a également tenu à souligner que M. Melling «a fait l’objet d’allégations diverses» et qu’il avait pris congé «en attendant les résultats de l’évaluation du milieu de travail qui est en cours».
Dans une lettre ouverte publiée samedi dans le Globe and Mail, un groupe d’artistes, de journalistes, de militants des droits civiques, de politiciens et de dirigeants d’entreprises a demandé à Bell Canada de «réparer les choses» après le licenciement de Mme LaFlamme.
«En prenant leur “décision commerciale”, Bell a confirmé une triste vérité: même après tous les progrès réalisés par les femmes, elles continuent de faire face au sexisme et à l’âgisme au travail tous les jours d’une manière inacceptable», pouvait-on lire.
Rappelons que la présentatrice de CTV News a vu son contrat être résilié en juin dernier par Bell Média. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, elle a affirmé avoir été prise au dépourvu, après 35 ans de services. Le Globe avait ensuite rapporté que M. Melling aurait soulevé des questions sur la décision de Mme LaFlamme de laisser ses cheveux devenir gris, ce qu’il a nié catégoriquement.