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L'article provient de Le Journal de Montréal
Environnement

Évacuation de Lebel-sur-Quévillon: «Qu’est-ce qu’on peut faire de plus?»

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Photo portrait de Vincent Desbiens

Vincent Desbiens

2023-06-03T19:23:48Z
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SENNETERRE | Des centaines d’évacués en raison des feux près de Lebel-sur-Quévillon se sont installés comme ils le pouvaient dans la ville voisine de Senneterre. Une bonne partie d’entre eux a trouvé refuge à l’école secondaire de la municipalité en attendant d’avoir le feu vert pour retourner là d’où ils viennent. 

Plus de 2100 personnes ont dû quitter leur logis du Nord-du-Québec en toute hâte pour rallier l’Abitibi-Témiscamingue, après que leur Municipalité eut donné l’ordre d’évacuation au cours de la soirée de vendredi.

La très vaste majorité d’entre eux sont allés s’enregistrer auprès de la Ville de Senneterre dans le stationnement de l’aréna, avant d’aller rejoindre des proches en sécurité. D’autres, comme Roger Harvey, n’ont pas la chance d’avoir des membres de la famille ou des amis à proximité et ont dû se rabattre sur le centre d’hébergement d’urgence de la polyvalente La Concorde.

«Toute ma famille est à Québec. J’avais nulle part où aller proche, ça fait qu’on s’est rendu ici», raconte-t-il, assis à une table extérieure en compagnie de son frère.

Changement de programme

M. Harvey a eu la surprise de sa vie lorsqu’il est arrivé à son domicile de Lebel-sur-Quévillon vers 18h30, après un long périple de neuf heures depuis Québec. En plein processus de vente de sa maison pour se rapprocher de sa famille, il avait prévu louer un camion cette fin de semaine pour emporter une partie de ses biens. 

«Ç’a pas mal changé mes plans. Au moins nos bagages étaient faits, plaisante l’homme qui travaille en robotique. On avait une grosse liste de choses à faire. Ça va nous prendre un peu plus de temps, mais on va y arriver pareil. [...] De toute façon, qu’est-ce qu’on peut faire de plus?»

Fébrilité

D’après un autre résident hébergé à la polyvalente, il y avait de la fébrilité dans l’air dans les jours précédant l’évacuation. La station d’essence du village accueillait plus de voitures et de motorisés qu’à l’habitude et il régnait «une plus grande animation qu’à la normale».

Singh Jason (à gauche) et ses collègues Théo Bolzoni (centre gauche), Adam Furcy (centre droit) et Don Mccoe (à droite) ont dû quitter Lebel-sur-Quévillon le plus rapidement possible vendredi soir.
Singh Jason (à gauche) et ses collègues Théo Bolzoni (centre gauche), Adam Furcy (centre droit) et Don Mccoe (à droite) ont dû quitter Lebel-sur-Quévillon le plus rapidement possible vendredi soir. Vincent Desbiens / Le Journal de Québec

«C’est vrai que les gens se tenaient prêts, parce que ça s’est tellement fait vite à Chapais qu’on était un peu tous sur nos gardes», confirme Singh Jason, un français d’origine venu travailler à l’usine de Produits forestiers résolus à Lebel-sur-Quévillon. 

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