Eugenie Bouchard bientôt à la retraite: les adieux d’une légende gentille et rassembleuse

Jessica Lapinski
Eugenie Bouchard est une «légende du tennis canadien», l’a vantée Leylah Fernandez lundi, une voix qui s’est ajoutée à la pluie d’hommages qu’a reçus dans les derniers jours celle qui sera bientôt une jeune retraitée du tennis. Des compliments nombreux venus de la bouche de ses compatriotes, mais aussi d’ailleurs.
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À quelques heures de ce qui pourrait être le dernier match de «Genie», Leylah a souligné l’impact qu’elle a eu sur sa carrière, «mais aussi sur celle d’autres jeunes filles, et même de garçons».
«Elle nous a donné beaucoup de confiance, beaucoup de motivation à continuer dans une route qui est très difficile», a évoqué Fernandez, «très triste» de la voir prendre sa retraite.

Les deux Québécoises partagent un exploit commun: celui d’avoir atteint une finale en Grand Chelem. Dans le cas d’Eugenie, c’était à Wimbledon, en 2014. Dans celui de Leylah, c’était sept ans plus tard, au US Open.
Elles se sont vues la semaine dernière à Washington, où Fernandez a triomphé en simple. Bouchard, elle, poursuivait sa préparation pour l’Omnium Banque Nationale en disputant le double.
«Je l’ai croisée très brièvement. J’étais très heureuse de la voir sur un terrain de tennis», a raconté la Lavalloise d’origine.

La fille «toujours présente»
Les deux joueuses sont issues de générations différentes – Leylah a 22 ans et Eugenie, 31 –, mais elles ont un point en commun autre que ces finales dans des épreuves majeures. Elles étaient membres de l’équipe canadienne couronnée championne à la Coupe Billie Jean King, en 2023.
Plusieurs Canadiennes qui ont eu l’occasion de côtoyer Bouchard au fil des ans ont d’ailleurs souligné à quel point la raquette de Westmount était une fille d’équipe, rassembleuse, avec qui il était agréable de passer du temps.
«C’est une très bonne coéquipière, a relevé Gabriela Dabrowski, l’une des meilleures joueuses de double de la planète. C’est le genre de joueuse toujours présente à 100%, même blessée.»
Affirmée, amusante, authentique
La jeune Victoria Mboko, 18 ans, a pour sa part eu l’occasion de partager un repas avec l’ancienne cinquième mondiale vendredi à Montréal, dans le cadre d’un souper auquel plusieurs joueuses canadiennes ont pris part.
«Elle est très gentille. Très relax, décontractée», a souligné Mboko.
Deux vedettes actuelles du circuit, les Américaines Jessica Pegula et Madison Keys, ont pour leur part louangé la personnalité «affirmée» et «amusante» d’une athlète qui n’a jamais craint de dire ce qu’elle pensait, quitte à se mettre parfois les pieds dans les plats.
«Tout ce qu’elle dit et fait est authentique, et les gens sont attirés par ça, l’a vantée Keys. On aime voir les gens être eux-mêmes, surtout quand ils se trouvent sous les projecteurs.»