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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Étudiante en linguistique à l'Université Laval, Daphné Bédard publie son premier roman à 21 ans

Le premier tome du roman «Le Tirage Royal» sort le 14 février.

Daphné Bédard publie son premier roman aux Éditions Pratico.
Daphné Bédard publie son premier roman aux Éditions Pratico. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2024-02-10T08:30:00Z
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Étudiante à l’université Laval en linguistique, Daphné Bédard est une passionnée de lecture et d’écriture depuis son enfance. À 21 ans, elle publie son premier roman dans le créneau Young Adult, Le Tirage Royal. La jeune romancière de Laurier-Station s’est inspirée de plusieurs séries qu’elle aime particulièrement, comme les best-sellers Hunger Games et La Sélection, pour concocter sa propre histoire. Dans ce roman, les personnages sont confinés dans des groupes sociaux précis et les cités qui leur sont assignés et, par ordre d’un souverain tyrannique, doivent se soumettre à des mariages arrangés.  

Daphné Bédard publie Le Tirage Royal aux Éditions Pratico.
Daphné Bédard publie Le Tirage Royal aux Éditions Pratico. © Éditions Pratico

Dans l’univers imaginé par Daphné Bédard, les gens sont séparés en différentes castes et doivent obligatoirement vivre dans la cité qui leur est assignée. Certains vivent dans l’aisance et paressent toute la journée. D’autres luttent pour leur pitance et n’ont pas beaucoup d’espoir de s’en sortir.

Chaque année, les jeunes de 18 ans des cités du Bronze, de l’Argent, de l’Or et de la Cité royale doivent participer au Tirage Royal qui est imposé au royaume d’Ereya. Ils connaîtront ainsi leur partenaire de vie, et seront contraints d'épouser la personne qui leur sera attribuée par tirage au sort.

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Cette année-là, le prince Ethan et la princesse Juliana, les jumeaux royaux, participent eux aussi au tirage. Beaucoup de jeunes, surtout les plus pauvres, rêvent d'épouser un prince ou une princesse et de vivre au palais.

Victoria, une fille dont le village est aux confins de la Cité du Bronze, rêve de s’enfuir au lieu de participer au fameux tirage. Elle est amoureuse d’Alexander et vivre loin de sa famille ne l’intéresse pas. Pourtant, le hasard fait en sorte qu’elle se retrouve à la Cité Royale tandis que son amie Grace est expédiée dans la Cité solitaire, où une vie de privation et de célibat forcé l’attend.

Une idée née pendant le confinement

Daphné Bédard, en entrevue, explique qu’elle a eu l’idée d’écrire Le Tirage Royal pendant les périodes de confinement de la pandémie de Covid-19. 

«J’avais beaucoup de temps pour lire et j’avais l’impression que j’avais épuisé tout ce que j’avais à lire. Je ne trouvais plus de livres qui me plaisaient vraiment», dit-elle.

L’idée des mariages arrangés lui trottait dans la tête. «Je ne savais pas trop quoi faire avec ça... mais un jour, l’idée du tirage royal m’est apparue. Je me suis dit que je pouvais essayer de faire quelque chose avec ça. J’ai écrit mon idée en m’inspirant de plusieurs univers dystopiques que j’avais déjà lus et que j’avais déjà aimés. Finalement, ça a bien marché!»

La question des mariages arrangés l’intriguait. «On dirait qu’il y a un genre de suspense. Tu ne sais pas ce qui va se passer. Il y a du suspense entre les deux personnages. Est-ce qu’ils vont s’aimer? Est-ce qu’ils vont se détester?»

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«J’ai aimé inclure cela dans mon livre. Je trouve que ça amène un peu de romance, mais on ne sait pas vraiment si les personnages vont finir ensemble ou s’ils ne vont vraiment pas s’aimer, et ça ne va pas du tout fonctionner. C’est cette idée que j’aimais beaucoup.»

Personnage féminin fort

Daphné Bédard adore lire les romans dystopiques, surtout lorsqu’il est question de royauté. «Ça m’a toujours intéressée et je n’en trouvais pas ben ben non plus au Québec. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai écrit ça.»

La jeune Victoria, née dans une famille pauvre, est au cœur de l’histoire. «J’ai toujours voulu faire un personnage féminin qui était plus fort et montrer que c’est pas juste les hommes qui sont capables de se battre pour leurs convictions et ce qu’ils aiment.»

Le Tirage Royal

Daphné Bédard

Éditions Pratico

360 pages

▶ En librairie le 14 février.

  • Daphné Bédard est étudiante en linguistique à l’Université Laval.
  • Elle veut faire un certificat en révision linguistique après son baccalauréat.
  • Elle habite à Laurier-Station.
  • Le deuxième tome de la série est terminé et le troisième est en préparation.

«Depuis son instauration, le Tirage Royal n’a jamais fait l’unanimité au sein du royaume. De ce que nous avons appris dans nos cours d’histoire, quand cette mesure a été imposée, il y a eu beaucoup de révolte et les autorités n’hésitaient pas à exécuter les rebelles qui ne la respectaient pas. C’est encore le cas aujourd’hui, mais les règles et les punitions ont été renforcées lorsque des cas de la maladie sont réapparus il y a quelques années. C’est devenu encore plus strict quand la reine actuelle, Ambroisie, n’arrivait pas à tomber enceinte. Le roi, Nelson, était certain que sa femme était touchée par la maladie et a de ce fait accru considérablement la violence des punitions. C’est donc cette peur générée par les dirigeants du royaume qui empêche le peuple de se révolter. Ils n’hésiteraient pas à nous exécuter si nous décidions de contester les mesures et les lois.»

- Daphné Bédard, Le Tirage Royal, Éditions Pratico

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