«Être dans un “band” et jouer sur scène... j’en ai des bouffées de bonheur», lance Claude Meunier

Claude Meunier et les cinq autres membres du groupe de musique country, la famille Denuy, se sont tellement amusés à donner vie aux pièces de leur premier album sur scène qu’ils n’ont pu s’empêcher d’enregistrer un deuxième mini-album baptisé Gros désir.

«On est un band coquet», lance en riant Claude Meunier en se coiffant de son chapeau de cow-boy pour la séance photo avec Le Journal. À ses côtés, ses complices musiciens, Jean-Sébastien Chouinard et Gauthier Marinof, qui sont eux aussi vêtus de chemises et de couvre-chefs westerns, approuvent en s’esclaffant. Il ne manque que Jocelyn Tellier, Pierre Fortin et Patrick Lavergne.

Jamais la retraite

Passer un moment avec ces trois musiciens qui ont créé la famille Denuy donne une bonne idée de la complicité et du plaisir qu’ils disent avoir développé sur scène.

«Quand la tournée a commencé, on s’est tout de suite mis à faire de nouvelles chansons sur scène. On a eu envie d’aller en studio pour graver ces chansons qu’on fait déjà en spectacle», explique Claude Meunier, pour qui prendre part à un album de musique country était un rêve vieux de 50 ans.

Friand et habitué au travail «en gang» comme à l’époque de La petite vie, de Ding et Dong et de ses nombreux projets au théâtre, le comique retrouve avec ses comparses musiciens ce genre de camaraderie qui le stimule.

«Faire de la musique, pour moi, c’est vraiment différent, c’est juste du fun. Jouer des tounes, c’est une expérience totalement sensuelle. C’est viscéral! Être dans un band et jouer sur scène... J’en ai des bouffées de bonheur!», lance avec enthousiasme l’artiste de 74 ans qui ne veut pas entendre parler de retraite.

«C’est impossible pour moi, une retraite! Je vais toujours écrire. Et puis, qu’est-ce que je vais faire? Regarder la télévision jusqu’à ma mort? J’aime travailler. J’ai déjà été six mois arrêté et j’ai trouvé ça tellement plate», admet-il.

Aimer le country

Cinq des six nouveaux titres de Gros désir sont donc composés de solos et de morceaux de guitare qui ont été développés sur scène, devant les spectateurs de plus en plus nombreux. La chanson-titre de l’album est la seule qui n’a encore jamais été offerte aux amateurs de country en spectacle.

«Ça représente plus qui on est», lancent les trois représentants de ce groupe comico-country que l’on pourrait décrire comme à mi-chemin entre La famille Daraîche et Les Trois Accords (Simon Proulx, le chanteur des Trois Accords, vient d’ailleurs souvent retrouver la joyeuse bande sur scène, tout comme Mara Tremblay et Marie-Annick Lépine).

En deux jours de studio, la bande a enregistré ces six nouvelles pièces aux textes humoristiques dans lesquels ils se moquent gentiment des thèmes classiques du country, «mais jamais des chansons», insistent-ils. Parmi celles-ci, La légende des Bordeleau (une fable québécoise), Guétan qui parle d’un fils toujours à la maison à 50 ans, Le Blues du Nez, Kojak («une vieille toune de Paul et Paul modifiée») et Hymne de l’Ancien Brunswick.

«On aime le country, on ne rit pas de la musique», précise le trio qui est fan des Willie Nelson, Chris Stapleton et Charlie Crockett.

«On s’autostimule et on a une admiration commune. On a développé une chimie sur et en dehors de la scène», raconte le célèbre humoriste en parlant de ses nouveaux amis, dont Jean-Sébastien Chouinard et Gauthier Marinof qui sont âgés respectivement de 48 et 44 ans.

«On ne revendique rien. C’est drôle, c’est une bulle temporelle. Ça parle de toute la vie, un peu comme La petite vie qui semblait ne parler de rien, mais qui en fait parlait des gens», souffle Claude Meunier tout en confirmant travailler actuellement à un nouveau projet de théâtre.

- L’album Gros désir de la famille Denuy se trouve sur les plateformes.

- Le groupe poursuit sa tournée de spectacles jusqu’à Noël. Il sera notamment de passage à Longueuil le 23 octobre, à Québec le 4 décembre et à Montréal le 19 décembre.