Être champion, ça ne change pas le monde, sauf que...

Benoit Beaudoin
Dricus Du Plessis est devenu champion des poids moyens de l’UFC le 20 janvier 2024. Lorsqu’on lui demande à quel point sa vie a changé depuis un an, le combattant sud-africain se met plutôt à raconter une histoire quasi invraisemblable.
«J’ai remporté mon premier titre régional à 22 ans. C’est là que j’ai su que c’était possible de devenir un jour champion de l’UFC.»
«Avec mon entraîneur, nous avons alors élaboré un plan : cinq ans pour atteindre la grande organisation et trois autres années afin de devenir champion, à 30 ans. C’est exactement ce qui s’est produit, j’ai eu 30 ans six jours avant de devenir champion du monde. Notre plan s’est réalisé à la perfection.»
Alors, qu’est-ce qui a changé depuis un an?
«Rien du tout», répond Du Plessis sans hésiter. «On s’en tient au plan. Je suis aussi affamé et déterminé que par le passé. Mon objectif est de devenir le plus grand combattant de l’histoire.»
Pour poursuivre son règne, le Sud-Africain devra de nouveau vaincre l’Américain Sean Strickland, celui-là même qu’il a battu l’an dernier pour s’emparer du titre. Pour cette revanche, les rôles sont cependant inversés. Du Plessis est le champion et Strickland, le prétendant. Mais Du Plessis refuse d’aborder le duel de façon aussi simpliste.
«Avant une défense de titre, on enlève la ceinture au champion. Lorsque la porte de l’Octogone se referme, ce sont donc deux aspirants qui se font face», explique-t-il, à quelques jours de l’UFC 312, présenté à Sydney en Australie.
«C’est ma mentalité au quotidien. Chaque jour, je ne me rends pas au gymnase en tant que champion, mais en tant que combattant qui doit tout faire pour remporter le titre. À chaque entraînement, je donne tout pour récupérer ma ceinture. Sinon, je ne suis absolument rien.»
Du Plessis a battu Strickland par décision partagée à l’UFC 297. Les six projections réussies par le Sud-Africain ont clairement été déterminantes, si bien que Strickland a tenté de passer un accord avec Du Plessis pour ce combat revanche : celui de ne pas lutter.
«C’est n’importe quoi», a bien sûr réagi le champion. «Il est désespéré. C’est une tentative très décevante de me provoquer et de me jouer dans la tête.»
Du Plessis en rajoute en précisant que Strickland n’est même pas vraiment sur son radar à l’aube de leur duel au sommet.
«Ce que je pense de Sean n’est pas important. Je m’entraîne pour être le meilleur combattant au monde, pas pour battre Sean Strickland.»
«Évidemment, je suis conscient de ses forces et de ses faiblesses, mais je ne vais pas adapter mon style pour ce combat. Je serai meilleur que lui dans toutes les facettes, peu importe comment se déroule le combat.»
Du Plessis est également persuadé qu’il l’emportera de façon plus convaincante, cette fois-ci.
«Je m’améliore de camp d’entraînement en camp d’entraînement. C’est comme des intérêts accumulés. Je me sens invincible.»
Même avant de devenir champion, Dricus Du Plessis débordait de confiance. Une autre chose qui n’a pas changé au cours des 12 derniers mois.
Ne ratez pas la carte préliminaire de l’UFC 312, ce samedi dès 20h, à TVA Sports 2. La carte principale, avec deux combats de championnat, sera disponible à la télé à la carte dès 22h.