Étiquettes d'avertissement: doit-on se méfier du bacon?

Des chercheurs britanniques proposent d’apposer des étiquettes d’avertissement sur les paquets de bacon, similaires à celles présentes sur les cigarettes. Une idée «un peu exagérée», selon un gastro-entérologue qui rappelle que tout est une question de dosage.

«C’est effectivement un peu exagéré que de comparer la toxicité et le pouvoir cancérigène du bacon par rapport à la cigarette qui est outrageusement plus toxique et plus cancérigène que le bacon», a réagi d’emblée le Dr Michael Bensoussan, en entrevue à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, jeudi.

Le chef du service de gastro-entérologie de l'hôpital Charlemagne reconnaît toutefois que cette initiative attire l’attention sur les dangers liés à l’alimentation industrielle et aux produits ultra-transformés.

«Tout le monde sait que le bacon, c'est quand même bien gras et si on [en] abuse, ça a quand même une toxicité cardiovasculaire, ça provoque des infarctus, des AVC. Donc tout le monde sait que le bacon, il ne faut pas tellement en abuser», a-t-il rappelé.

Le spécialiste explique que le bacon contient à la fois de «bonnes» et de «mauvaises» graisses, et que l’excès de ces mauvaises graisses peuvent se déposer dans les artères.

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Je ne suis pas le genre de médecin à dire qu'il ne faut plus jamais manger de bacon. Par contre, vous dire que manger du bacon trois fois par semaine est une bonne idée non je n'irai pas là.»

Il estime que manger du bacon «une fois par mois serait quelque chose de tout à fait acceptable», et «probablement qu’aller au-delà de deux fois par mois donc une fois ou 15 jours» le serait aussi. «C’est toujours une question de dosage.»

Écoutez l’entrevue complète ci-dessus.