Éthique et culture religieuse: «ce n’est pas une réussite»

Maude Boutet
La militante Nadia El-Mabrouk s'est dite «rassurée» de voir disparaître le cours d’Éthique et culture religieuse des écoles, une promesse évoquée durant le discours de François Legault, mardi.
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«L’intention du premier ministre est excellente», a-t-elle dit.
Invitée au micro de Sophie Durocher à l’antenne de QUB radio, mercredi, celle qui a manifesté son désaccord face à ce cours durant les dernières années, en a dressé un portrait sous le signe de l'échec.
«Est-ce que vous voyez plus de cohésion sociale? Est-ce que vous voyez une espèce de rassemblement dans des valeurs communes? Moi je ne vois pas ça, je vois de plus en plus de division», a-t-elle constaté.
Selon Nadia El-Mabrouk, depuis l’instauration du cours d’Éthique et culture religieuse en 2008 «on a alimenté les différences, on a mis l’accent sur la différence plutôt que sur les ressemblances, sur ce qui unit les gens. Clairement, ce n’est pas une réussite», a souligné la militante.
Si l’intention est là, Mme El-Mabrouk a cependant dit s’attendre à beaucoup de résistance à la suite de cette annonce: «ça ne va pas passer comme une lettre à la poste», a-t-elle fait savoir.