Êtes-vous couverts par vos assurances pour les événements météorologiques extrêmes?
TVA Nouvelles
Alors que de plus en plus de phénomènes météorologiques extrêmes s’abattent sur le Québec, comment être certain d’avoir les bonnes assurances pour y faire face?
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En ce qui concerne les feux de forêt, la foudre et le vent, aucun assureur au Canada ne peut exclure de sinistre lié à ces événements.
La situation est toutefois différente lorsqu’il est question d’inondations et de refoulement des égouts municipaux.
«[Pour être couvert], il faut avoir acheté un avenant spécial ou particulier, explique le courtier en assurances Louis Cyr. Il faut avoir acheté une limite d’assurances suffisante pour couvrir nos dommages. C’est vraiment la particularité, parce qu’on a trois types de sinistres. On a la foudre, le vent et l’eau. Pour les assurances c’est considéré de façon différente pour chacun.»
Cela pourrait toutefois changer dans les prochaines années en ce qui a trait aux inondations.
«L’inondation, depuis 2017, le gouvernement fédéral a demandé aux assureurs d’offrir la garantie, continue l’expert. On est à la veille de voir un programme national au niveau des inondations, où tout le monde sera couvert partout tout le temps, parce que les assureurs malheureusement ont pris la bonne habitude pour eux de couvrir ceux qui étaient loin des cours d’eau, et ça a laissé la facture au ministère de la Sécurité publique qui lui voulait l’aide de l’industrie privée, mais ne l’a pas vraiment eue.»
Le courtier en assurances croit que le risque des investissements sera nécessaire dans les prochaines années pour limiter le risque de refoulement d’égouts.
«Les tornades causent des dommages très ciblés, très localisés, dit-il. Les inondations quand même un peu plus, mais c’est le long des cours d’eau presque seulement. Les débordements des installations sanitaires municipales, là il y a beaucoup d’interventions à faire au niveau des municipalités et des gouvernements, pour s’assurer qu’on a des installations qui sont capables de répondre à ces choses-là.»
En ce qui a trait aux feux de forêt, des assureurs ont cessé d’offrir leurs services en Californie, craignant de nombreux sinistres qui y seraient liés.
M. Cyr ne croit pas que cette situation se reproduira au Québec.
«Lorsqu’on s’approche des grands centres urbains, c’est sûr et certain que ça effraie les assureurs au niveau mondial, mais ici nos feux de forêt sont souvent en régions très éloignées», explique-t-il.
«Ça peut affecter deux ou trois villages, peut-être une grosse papetière, mais de là à dire que la population va souffrir de manque d’assurances, ce serait alarmer les gens, ajoute-t-il. Je ne crois pas dans la prochaine décennie de voir ce type de réaction là de l’industrie de l’assurance.»
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus