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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Était-ce vraiment nécessaire?

Changement de nom de la LHJMQ

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2023-12-15T00:00:00Z
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J’aime bien Mario Cecchini. C’est un chic bonhomme. Mais je m’interroge sur sa recommandation d’avoir proposé l’inclusion des Maritimes dans la marque de commerce de ce qui a été la Ligue de hockey junior majeur du Québec pendant 55 ans. Était-ce vraiment nécessaire?

La nouvelle est venue de nulle part. Personne ne s’y attendait. C’est arrivé comme un cheveu sur la soupe.

Y a-t-il eu pression des propriétaires des six équipes des Maritimes?

Que je sache, aucun d’entre eux ne s’est jamais plaint.

À leur arrivée dans le circuit québécois, ils étaient contents de pouvoir joindre une ligue junior bien structurée qui produisait de grands joueurs pour la Ligue nationale.

Qu’en penserait Lafleur?

Je me demande ce que Guy Lafleur en penserait.

La LHJMQ lui doit beaucoup.

C’est lui qui a mis le circuit québécois sur la mappe lorsqu’il a mené les Remparts de Québec à la conquête de la Coupe Memorial, en 1971. La ligue n’en était qu’à sa deuxième année d’existence et subissait les railleries des deux autres ligues juniors majeures canadiennes, soit la Ligue de l’Ontario et la Ligue de l’ouest.

Lafleur était fier de dire que le Québec avait battu l’Ontario en finale du championnat junior canadien. Les Black Hawks de Saint Catharines comptaient dans leurs rangs Marcel Dionne, dont le départ de Drummondville avait soulevé un tollé dans le monde du hockey québécois.

Belle contribution

La question n’est pas de critiquer les six formations des Maritimes, qui font partie de ce qu’on appelle maintenant la Ligue de hockey junior Maritimes Québec. Elles apportent beaucoup à leur ville, à leur région et au circuit québécois.

Les Sea Dogs de Saint John, avec deux, les Mooseheads d’Halifax et le Titan d’Acadie-Bathurst, avec un chacun, ont procuré quatre championnats de la Coupe Memorial à la LHJMQ. Les six équipes des provinces Atlantique évoluent devant des foules appréciables.

Le plus récent joueur générationnel à avoir joué dans la LHJMQ est Sidney Crosby, qui s’est donné la peine d’apprendre le français durant son séjour avec l’Océanic de Rimouski.

Nathan MacKinnon provient lui aussi de Nouvelle-Écosse.

On dit qu’il faut être de son temps et qu’il faut s’adapter aux changements. Je veux bien, mais pas au point de perdre notre identité et de changer nos institutions dont nous devons être fiers.

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