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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Et si Kyle Dubas donnait un coup de fil à Pascal Vincent?

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Photo portrait de Jean-Charles Lajoie

Jean-Charles Lajoie

2025-05-26T22:25:00Z
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Le Rocket n’a jamais vraiment répondu aux attentes à Laval avant cette saison. Il y a bien eu la poussée aussi inattendue qu’excitante lors des séries du printemps 2022, mais la filiale du Canadien a raté la vraie saison à trois reprises en huit occasions.

Lors des printemps 2020 et 2021, les séries ont carrément été annulées dans la Ligue américaine de hockey en raison de la COVID. Le Rocket les aurait ratées en 2020 et il y serait entré grâce à son premier rang de la section Nord en 2021.

Avant cette année, Laval n’avait offert que deux gains de séries éliminatoires à ses fidèles partisans en sept ans. C’est trop peu.

C’est trop peu, même si le Canadien a toujours soutenu que les résultats de son club-école lui importaient peu. Une déclaration galvaudée qui, cette saison, a été mise à rude épreuve.

Certains joueurs qui auraient mérité un rappel n’ont jamais entendu la sonnerie de leur portable. Le CH a disputé la très forte majorité de ses matchs avec un seul extra plutôt que les trois permis par la réglementation. Il y avait cette année lieu de croire que le Tricolore mettait tout l’accent sur la réussite du Rocket.

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Et la stratégie a fonctionné. À la faveur de Pascal Vincent, qui, sans broncher, est parvenu à tirer le meilleur des gars qu’il a eus sous la main au cours de la campagne.

Les postes disponibles dans la Ligue nationale de hockey (LNH) se pourvoient les uns après les autres, et la perspective de voir Vincent devenir entraîneur-chef dans le circuit Bettman s’amenuise à vue d’œil. À moins qu’un gars comme Kyle Dubas ne décide que Vincent soit son homme pour procéder à la refonte en profondeur des Penguins de Pittsburgh.

Ce qui n’est franchement pas impossible. Pittsburgh ne cesse de décliner, l’équipe n’a rien cassé en séries depuis sept ans et elle n’a pas goûté à la vraie saison depuis trois ans. Les Penguins n’ont plus rien du lustre de l’équipe redoutable qui visait avec raison la Coupe Stanley chaque saison pendant dix ans.

Bref, avec une équipe à sérieusement rajeunir, un candidat comme Pascal Vincent devient une option pour le moins intéressante chez les Penguins.

Évidemment, Vincent n’a pas gagné les matchs du Rocket à lui seul. Plusieurs joueurs se sont démarqués, un mélange de vétérans aguerris et de jeunes loups affamés.

Logan Mailloux devrait logiquement graduer avec le Canadien cet automne. Si ça ne s’avère pas, c’est probablement que Mailloux aura été sacrifié afin de permettre au CH de faire une offre bonifiée dans le but d’acquérir un vétéran centre digne du top six à regarnir.

Florian Xhekaj a démontré la plus belle progression chez tous les joueurs du Rocket. Sa dimension physique a fait cruellement défaut chez le CH. Xhekaj se doit d’obtenir toutes les chances au prochain camp d’entraînement.

Il y a aussi Adam Engström qui sera à surveiller. Son aisance, sa mobilité, sa première passe et son sens inné du jeu en font un candidat pour la LNH dès octobre prochain. Est-ce que le CH lui fera de la place ou l’utilisera-t-il comme appât dans une transaction?

Certains éléments ont, à mon sens, régressé quant à la perspective de les voir s’établir dans la LNH. C’est le cas de Joshua Roy et d’Oliver Kapanen.

David Reinbacher aura quant à lui besoin de demeurer en santé toute la prochaine saison avec le Rocket afin que l’on puisse se faire une tête sur son réel potentiel.

Enfin, Cayden Primeau est en train de sauver sa carrière professionnelle en Amérique dans les actuelles séries. Reste à voir quelle équipe ailleurs dans le circuit décidera de miser sur lui, ce que le Canadien ne semble plus vouloir faire.

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