Et la gagnante de «MasterChef Québec» est...

Frédérique De Simone
Après 13 semaines de compétition intense, et une finale des plus serrée, c’est finalement Sandra, de Sainte-Croix, qui a gagné la première saison de MasterChef Québec, jeudi soir.
Elle a remporté les grands honneurs grâce à son menu mettant le Québec en valeur dans l’assiette, la maîtrise des différentes techniques et ses présentations soignées. Pour l’occasion, elle était entourée de son conjoint, de ses enfants et de ses parents.
La cheffe d’équipe en inspection alimentaire de 34 ans gagne ainsi, en plus d’une bourse de 50 000$, un voyage pour deux au Pérou, un an d’épicerie et le fameux trophée de MasterChef Québec, dont elle a trouvé une place bien en vue dans sa salle à manger, après l’avoir laissé dans le fond d’une armoire pendant deux mois.
«Les deux mois et demi entre la finale et la diffusion de l’émission étaient insupportables», a-t-elle avoué en riant lors d’une entrevue accordée à l’Agence QMI.

«Je n’en pouvais plus de garder le secret. C’était long! Mes enfants étaient là en plus et d’ailleurs, je ne suis pas certaine tant que ça qu’ils ne se sont pas échappés. Ils se sont vraiment fait questionner par les professeurs, les éducatrices», a-t-elle ajouté.
- Écoutez l'entrevue avec Sandra Plourde, la gagnante de MasterChef Québec, à l’émission de Sophie Durocher via QUB :
Au cours de la finale, qui l’opposait à Fadwa, Sandra a cuisiné un gravlax de truite à la framboise, des pétoncles des Îles-de-la-Madeleine poêlés sur des flocons de lardons – sous le regard attentif du spécialiste des fruits de mer et son grand allié au cours de la compétition, Pierre-Yves – et un millefeuille pommes et érable avec une gelée de cidre de glace.

«Si ma participation m’a appris quelque chose, c’est à ajouter un peu plus de punch dans mes recettes, et c’est certainement ces deux filles-là [Fadwa et Meriem] qui m’ont appris ça; à balancer des sauces, à mettre du punch. J’y suis toujours allée un peu plus dosé dans mes épices, mais maintenant dans ma cuisine, j’en mets! Pas mal plus, le petit kick», a-t-elle dit le sourire aux lèvres en regardant ses deux compatriotes, qui ont débuté la semaine finale avec elle et qui étaient présentes pour l’entrevue.

«Le côté le plus positif pour moi, c’est sans aucun doute la gang, les liens qu’on a créés. On est vraiment très proches et je pense qu’on est des amis pour la vie. On est les seuls à avoir vécu la première saison de MasterChef, tous ensemble avec un esprit de camaraderie et d’entraide», a poursuivi la gagnante de la compétition, soulignant le langage commun qu’avaient tous les candidats entre eux.
- Écoutez la revue de presse commentée par Alexandre Dubé via QUB :
«Je ne pourrais pas avoir ce lien-là avec n’importe qui et, souvent, je suis comme plate avec d’autres personnes parce que je n’ai pas ce point commun, alors qu’avec la gang de MasterChef on parlait de quelque chose et tout le monde savait de quoi on parlait», a ajouté Meriem, qui s’est dite en dépression culinaire depuis la fin de l’aventure.
«Dans la vie, on a d’autres amis, mais ce n’est pas tous tes amis qui vont aller faire les bons restos avec toi qui coûtent peut-être cher, mais pour nous on sait que c’est un vrai plaisir. On est un groupe de gourmands», a pour sa part souligné Fadwa.

Sandra, qui s’est mariée sous les palmiers mercredi, compte développer davantage ses pages Facebook et Instagram Sandra Foodie Créative sur lesquelles elle offre une vitrine aux producteurs locaux. Son mariage était prévu depuis quatre ans, mais avait dû être annulé en raison de la pandémie. «C’est un pur hasard que ça tombe en même temps que la finale», a-t-elle avoué.
Fadwa, qui a obtenu l’équivalent de six mois d’épicerie en atteignant la finale du concours, continuera elle aussi de partager ses recettes et les recettes secrètes de sa mère sur les réseaux. Elle aimerait aussi «faire quelque chose avec les épices». «Je suis comme une scientifique quand il s’agit d’épices. C’est mon délire», s’est-elle exclamée.

Meriem amorcera pour sa part un tour du monde culinaire vers la fin de l’été.
Ce qu’elles ont pensé de leur expérience
«Les juges étaient vraiment très attentionnés avec nous. Ils nous donnaient des conseils et étaient soucieux de notre bien-être», a indiqué Fadwa.

«C’était quand même beaucoup de gestion. La fin de semaine, je revenais à la maison, je faisais l’épicerie et du meal prep tout en pratiquant des choses pour “MasterChef” et en apprenant des recettes par cœur. Ç’a été ça un gros trois mois et ça m’a pris environ un mois revenir au normal, niveau fatigue», a exprimé Sandra, qui demeure sur la Rive-Sud de Québec.

«Faire l’émission, c’était très stressant, surtout par rapport aux caméras, qui ont été mon plus grand cauchemar à MasterChef. Je n’aimais pas être exposée à la caméra», a confié Meriem, qui a somme toute réussi à prendre plus son aise au fil des émissions.

«Au début, c’est intimidant. C’est un grand plateau. On ne fait pas ça tous les jours, on fait partie du commun des mortels. Les premières semaines, j’étais trop consciente et ça jouait sur ce que je faisais. Et par la suite, on est devenus amis avec les caméramans et ça allait», a ajouté Fadwa, qui a aussi changé d’emploi à mi-chemin de la compétition.