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L'article provient de 24 heures

Est-ce que Radio Enfer a bien vieilli? Une milléniale et une Gen Z se prononcent

Photo tirée de IMDB
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Alice Fournier et Andrea Lubeck

2025-08-09T11:00:00Z
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Depuis que Radio Enfer a débarqué sur Crave le 1er août dernier, un élan de nostalgie s’est emparé des fidèles qui ont écouté la série en boucle. Les reporters Andrea Lubeck et Alice Fournier ont écouté quelques épisodes pour voir si la série culte a fait (ou non) son temps.

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Andrea garde de bons souvenirs de Radio Enfer, qu’elle écoutait à l’époque sur Canal Famille, puis VrakTV.

Pour Alice, c’est la découverte totale. Elle n’a pas grandi avec Radio Enfer et a bien hâte de voir ça.

@24heuresca Quelle série des années 90-2000 comptez-vous (ré)écouter? #tiktokqc #nostalgie #canalfamille #vraktv #radioenfer @Radio Enfer @andrea ♬ original sound - 24 heures

Au milieu de l’épisode 17 de la première saison, Les tribulations d’un Japonais, on a droit à notre première réplique de son temps: «Bonjour tout le monde! Ici Camille Bergeron et la chronique "Nos amis les ethnies"!»

On a ri un peu jaune.

On ne pense pas qu’un passage comme «mon ami très, très japonais» et rempli de clichés liés à la nationalité seraient acceptables dans une série de nos jours. Est-on rendu à prendre trop de pincettes sur les écrans?

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On tique un peu sur le personnage de Jean-Lou, l’ami un peu cave qui se fait niaiser à longueur de journée et qui ne comprend pas qu’on se moque de lui. C’est aussi principalement à lui que sont destinées les nombreuses blagues grossophobes, qui nous ont aussi fait grincer des dents.

Full stéréotype à l'os

Dans l’épisode 14 de la saison 1, Le «burn out» de Camille, les clichés sont nombreux. Camille est à bout, car elle fait évidemment tout toute seule. Ça n’aurait pas été nommé ainsi à l’époque, mais Camille avait une importante charge mentale liée à la radio.

«Faite au cube, mad max vedge, full braille à l’os, chiâle tout le temps... Ça m’a tout l’air d’un burn out, ça»: Jocelyne, la psychologue de l’école, se montre condescendante lorsque Camille lui décrit les symptômes de son épuisement.

Des clichés redondants, mais on en rit pareil, puisqu’ils ne sont pas méchants. Ce n’est rien pour rassurer les téléspectateurs qui vivraient la même chose.

Il faut dire que les enjeux de santé mentale n’étaient pas abordés aussi ouvertement sur la place publique, en 1995. Et lorsqu’on en parlait, ce n’était clairement pas avec la sensibilité nécessaire.

Moins pire qu'on croyait

Après avoir écouté deux épisodes, on est unanimes. Il y a évidemment quelques passages un peu limite, mais, honnêtement, ce n’est pas si pire. C’est drôle, c’est bon enfant et c’est réconfortant. On peut dire avec assurance que d’autres séries de l’époque ont moins bien vieilli.

Alice ne prendrait peut-être pas le temps de se poser pour se taper toute la série, mais quelques épisodes dans la journée pendant d’autres activités, ça met un baume au cœur.

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