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Est-ce l’année des Redbirds?

DIDIER DEBUSSCHERE/JOURNAL DE QUEBEC
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Philippe Asselin

2025-08-19T04:00:00Z
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Pour la première fois depuis des lunes, plusieurs observateurs pensent qu’une troisième équipe pourrait sérieusement compétitionner avec le Rouge et Or et les Carabins au Québec.

Cela s’explique par l’impressionnant recrutement réalisé par les Redbirds dans les derniers mois. En 2025, plus de 50% de la formation de McGill sera composée de footballeurs qui disputeront leur première campagne universitaire.

«Nous pouvons vraiment être très fiers de ce que nous avons accompli avec cette cuvée de recrutement, indique l’entraîneur-chef Alex Surprenant. Si tu m’avais dit que tous ces joueurs-là débarqueraient chez nous il y a 10 mois, je t’aurais traité de fou!»

«Maintenant, il faut faire le boulot. Nous allons avoir plus de recrues que de vétérans cette année.»

Parmi les nouveaux venus, on retrouve notamment cinq joueurs qui ont terminé la dernière année avec une nomination sur l’équipe d’étoiles de leur circuit collégial et plusieurs athlètes qui ont permis au Canada de remporter le Championnat du monde U20 en 2024.

Pour rappel, la dernière fois que les deux premières positions du classement n’ont pas été occupées par les Carabins ou le Rouge et Or, c’était en 2013... McGill a réalisé l’exploit pour la dernière fois en 2002, année où l’équipe a remporté la coupe Dunsmore pour la troisième et dernière fois jusqu’à présent.

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«La recette de Laval et de Montréal est assez simple : recruter les meilleurs joueurs chaque année. Pour la première fois, nous pouvons dire sans prétention que nous avons une cuvée du niveau de ces deux équipes», affirme Surprenant.

Un Latendresse-Régimbald 2.0

Le recrutement en défense des Redbirds est assez spectaculaire, avec beaucoup d’anciens des Cougars de Champlain-Lennoxville. Ceux-ci retrouvent le coordonnateur défensif Maxime Chaput-Dupuy, donc un système qu’ils connaissent très bien.

L’an dernier, c’est toutefois de l’autre côté du ballon que McGill a impressionné, et ce, en raison d’un certain Éloa Latendresse-Régimbald. Le quart-arrière a été spectaculaire avec sa récolte de 2842 verges – 2061 par la passe et 781 au sol – et ses 17 touchés.

Pour Surprenant, le pivot est encore loin d’avoir atteint son plein potentiel.

«L’an passé, il a connu une saison que je qualifierais de bien, mais sans plus, laisse tomber l’entraîneur-chef des Redbirds. Il n’était pas nécessairement en contrôle de ce qu'il faisait dans un système offensif qui était nouveau pour lui. À sa défense, c'était son quatrième système offensif en trois ans.»

«Pendant notre camp de printemps, j'ai senti qu'il était beaucoup plus en contrôle. Je m’attends à le voir progresser et être plus constant. Et évidemment, il n’a pas perdu les qualités athlétiques qui lui permettent toujours de faire un peu de magie.»

L’homme de 6 pi 4 et 197 lb aura aussi beaucoup de nouvelles armes pour l’aider à produire davantage à sa quatrième saison universitaire. Il y aura 14 nouveaux joueurs de ligne à l’attaque à McGill et huit nouveaux receveurs de passes, dont Stivan-Mihail Sotirov, que tous les programmes avaient dans le viseur.

Le «Momo Show» arrive en ville

Mais la grosse prise des Redbirds, c’est le porteur de ballon Jerry Momo. Le produit des Cougars a été le meilleur joueur de football collégial dans les dernières années, lui qui a vu son nom être inscrit sur l’équipe d’étoiles de la division 1 en 2022, 2023 et 2024.

En neuf parties à son dernier tour de piste avec Champlain-Lennoxville, Momo a amassé 1265 verges et a inscrit 14 majeurs en 207 courses. Le jeune homme a été tout simplement incroyable dans l’affrontement du Bol d’Or, où il a récolté 282 verges et quatre touchés dans un gain de 52 à 42 sur le CNDF.

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