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L'article provient de Le Journal de Montréal

Est-ce indispensable d’aimer sa bru?

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Photo portrait de Louise Deschâtelets

Louise Deschâtelets

2021-11-19T23:45:48Z
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Ce matin dans votre réponse à « Maman poule », certaines phrases laissent supposer qu’elle serait obligée d’aimer sa bru. À titre d’exemple : « ... alors qu’entre vous et votre bru, il y a ce fils tant aimé que vous êtes obligée de partager ». En quoi cette mère serait-elle obligée de partager son fils avec une femme qu’elle n’aime pas ? Je ne vois pas le rapport.

J’ai moi-même une bru avec laquelle je n’ai jamais eu d’atomes crochus, comme on dit, et je tiens mon bout envers et contre tous. Mon mari me dit que j’ai tort, mon fils voudrait que j’aime sa femme, mais ça ne passe pas entre elle et moi. Pourquoi serais-je tenue que ça passe quand je ne le sens pas ?

Ça ne m’empêche pas de voir mon fils et mes petits-enfants puisque j’ai établi des règles selon lesquelles elle doit me permettre de les voir de façon régulière, sans entraves, et elle s’y tient. Je ne vois pas en quoi je me sentirais obligée de voir une femme avec laquelle je n’ai aucune affinité. À ce que je sache, personne ne doit s’obliger à aimer quelqu’un qui lui déplaît. 

Mon mari aurait bien souhaité et souhaite encore que ce soit autrement, mais je m’y refuse. J’ai donné le maximum à mes enfants et je m’attends à un juste retour des choses. Heureusement, ma fille a épousé un homme du type de son père, qui ne discute pas quand il a tort. On s’entend bien et on se voit régulièrement. Pourquoi ça ne serait pas pareil avec ma bru ?

J’ai renoncé à comprendre et je m’accommode de voir mon fils avec ses enfants et sans sa femme. Ça fait des fêtes de famille moins nombreuses, mais combien plus sereines. Et honnêtement, je ne vois pas pourquoi je me casserais la tête pour intégrer dans mon cercle restreint quelqu’un qui ne m’aime pas. J’ai pour mon dire que ce n’est pas toujours à la même personne, la belle-mère en l’occurrence, de ravaler ses désirs au profit des autres.

Heureuse malgré tout

Si vous êtes heureuse ainsi, tant mieux ! Mais j’ose quand même vous demander s’il ne manquerait pas un morceau à ce bonheur ? Un morceau dont vous seriez à moitié responsable, par votre incapacité à mettre un peu d’eau dans votre vin pour que les choses s’aplanissent avec votre bru. Cette dernière porte sa part de responsabilité dans l’affaire, mais si vous acceptiez de regarder la vôtre en pleine face, peut-être cela aérerait-il un tant soit peu l’atmosphère ? 

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