Espoirs québécois : «L’an prochain, ce sera une catastrophe» avoue un influent dépisteur

La cuvée 2025 des joueurs québécois disponibles au repêchage sera plutôt bonne vis-à-vis des standards des dernières saisons, mais l’an prochain, on ne sera pas loin de la «catastrophe», prévoit Jean-Philippe Glaude. 

Celui qui est dépisteur amateur pour les Predators de Nashville depuis 2013 se prépare pour un encan très particulier. Son équipe détient le cinquième choix après avoir connu une campagne bien en deçà des attentes.

Ce tour de parole, il pourrait servir à repêcher le prometteur attaquant des Wildcats de Moncton Caleb Desnoyers. Justin Carbonneau et Bill Zonnon pourraient aussi être appelés au premier tour.

«Cette année, il va y avoir de bons joueurs. Il y a quand même une certaine profondeur chez nos joueurs québécois. [...] Si on parle de l’an prochain, j’ai l’impression que ce sera une catastrophe. Je n’ai pas l’impression qu’il va y avoir beaucoup de joueurs québécois», a reconnu froidement le recruteur de 44 ans.

Parmi les noms les plus intéressants l’an prochain, on retient ceux du défenseur Xavier Villeneuve et du gardien William Lacelle. Glaude ne croit toutefois pas que la cuvée 2026 passera à l’histoire.

«Ce n’est pas demain qu’on va changer la donne, a-t-il avoué. Je regardais la Coupe Memorial, ce n’est peut-être pas un échantillon précis, mais quand on compare à Medicine Hat ou London, on n’a peut-être pas dans nos équipes ces joueurs d’élite de 19 ans qui sont capables de faire la différence.»

Desnoyers, pourquoi pas!

La valeur de Desnoyers a grimpé en flèche plus la saison avançait et il est désormais pressenti pour être repêché dans le premier tiers de la ronde initiale. Certains le voient même dans le top 5.

«Assurément qu’il va faire partie des noms [pour nous], a confirmé Glaude. Est-ce qu’il va être top 10? Top 7? On verra la suite. C’est un excellent joueur. [...] Comme recruteur, on a tous un travail à faire et c’est de pousser les joueurs en qui on croit.»

Au premier tour, Nashville détient également le 23e et le 26echoix. Le dépisteur québécois fera de son mieux pour assurer l’avenir des «Preds» avec ceux-ci.

«On ne va pas se le cacher : on n’a pas eu la saison espérée. Mais ça, ça appartient à l’équipe sur la glace. Notre job de recruteur, c’est de continuer à faire le travail. On a trois choix de première ronde. On s’assure d’être prêt», a-t-il déclaré.

Une formule qu’il déteste

Ce qui rend aussi ce repêchage particulier, c’est la délocalisation. Les meilleurs espoirs seront réunis à Los Angeles, tandis que les états-majors seront isolés dans leurs bureaux respectifs. Une situation qui est loin de plaire à Glaude, surtout après l’effervescence de l’encan de l’an dernier dans la Sphère de Las Vegas.

«Je déteste la formule d’être dans nos bureaux à Nashville, pour être bien honnête. Le “thrill” d’être dans l’aréna avec toutes les autres équipes, juste ça [va nous manquer]. J’ai des collègues dans d’autres organisations, on se côtoie toute l’année dans les arénas. C’est agréable de se retrouver le même week-end ensemble.»

«Je mettrais une petite gageure que ça va rapidement revenir à l’ancienne formule», a-t-il prédit.

Voyez son entrevue au complet en vidéo principale.