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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Éric Caire admet le «fiasco» à la SAAQ

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Photo portrait de Nicolas Lachance

Nicolas Lachance

2023-03-16T16:12:40Z
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Encore une fois malmené par les partis d’opposition, le ministre Éric Caire a affirmé que le déploiement «catastrophique» de SAAQclic avait été «un fiasco», mais il assure qu’il n’y pouvait rien à titre de conseiller à la transformation numérique.

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«C'est vrai, ça a été un fiasco [...]. Et sur la préparation, j'ai dit: est-ce qu'on aurait pu mieux préparer? Est-ce qu'on aurait pu mieux communiquer? Est-ce qu'on aurait pu mieux informer les citoyens? La réponse à ça, c'est oui, c'est oui, on aurait pu faire mieux sur la préparation. Sur l'exécution, ça a été un fiasco», a admis le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, lequel a été bombardé de questions à l’Assemblée nationale. «Le déploiement a été catastrophique, mais l'application SAAQclic fonctionne bien», a-t-il ajouté, assurant qu’ils «feront l'autopsie de ce projet-là». 

Attaques massives

Les libéraux ont lâché les gants face à Éric Caire au sujet du fiasco à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), pour une troisième période de questions d’affilée. 

La veille, le ministre avait affirmé que l’opposition libérale avait une «méconnaissance crasse» de sa Loi sur le ministère de la Cybersécurité et du Numérique. 

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La députée Marwah Rizqy a tenu à rafraîchir la mémoire du ministre en citant ses mots lors de la création de son ministère.   

«Mon rôle, un rôle central, un rôle de conseiller, un rôle de coordinateur, un rôle de fédérateur de tous les organismes, de tout le monde», avait dit Éric Caire.  

«Est-ce qu'il a fédéré le fiasco de la SAAQ à un demi-milliard de dollars? [...] Lorsqu'il dit: “Il y a du laxisme par rapport à l'incompétence”, est-ce qu'il parle de lui?», a demandé l’élue de Saint-Laurent.  

Michelle Setlakwe en a ajouté en signalant qu’on «a appris cette semaine qu'il est possible d'être ministre au Québec et d'avoir comme seule responsabilité celle de conseiller». On a «l'impression qu'ils se tournent les pouces» le reste du temps, a-t-elle dénoncé. Pourtant, dit-elle, le ministère de la Cybersécurité et du Numérique a pour mission de diriger et de coordonner les actions de l'État dans les domaines du numérique.  

«D'un côté, le ministre se dit conseiller et, de l'autre, les documents officiels de son ministère disent diriger et coordonner», a-t-elle pesté. 

«Son échec»

Le député de Pontiac, André Fortin, renchérit en signalant que c’est «clair et net, c'est un échec, c'est son échec». 

«La réalité, c'est qu'il n'y a pas une industrie privée où un responsable d'un fiasco comme ça survivrait pour une seule», a-t-il signalé.  

Pour se défendre, le ministre a déclaré, pour faire rigoler ses collègues de la CAQ, que «si c'était vrai, il n'y a plus un libéral qui aurait le droit de siéger». 

Éric Caire a réitéré qu’il n’y avait rien dans son rétroviseur pour bloquer ce coûteux projet, que la SAAQ lui avait dit que les voyants étaient au vert et que l'organisation était prête pour le déploiement.  

Durant toute la période de questions, le ministre s’est amusé à répondre aux attaques et aux questions avec arrogance.   

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