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L'article provient de TVA Sports
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Équipe Canada junior 2018: une histoire qui sent mauvais depuis longtemps

AFP
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Agence QMI

2024-01-24T19:41:59Z
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La triste histoire du présumé viol collectif commis par des joueurs d’Équipe Canada junior à London en juin 2018 a refait surface dans l’actualité, mercredi, mais elle défraie les manchettes depuis déjà plusieurs mois, certains de ses chapitres ayant fait couler beaucoup d’encre. 

Au moment où les autorités locales attendent – selon le journal The Globe and Mail – cinq hockeyeurs afin de porter des accusations contre eux, plusieurs espèrent que justice sera faite quant au scandale qui a éclaté au grand jour en mai 2022, par la plume du journaliste de la chaîne TSN Rick Westhead. Le tout a créé un émoi au pays, menant à divers bouleversements au sein de Hockey Canada. La fédération nationale en est d’ailleurs sortie très échaudée.

• À lire aussi: Viol collectif: cinq joueurs d’ÉCJ 2018 sommés par la police de se rendre

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Voici un retour sur les faits les plus marquants du cas qui demeurera dans les annales de la scène sportive nationale pour de très mauvaises raisons.

– 18 juin 2018: un gala qui tourne mal

C’est lors d’un gala organisé par Hockey Canada à London, auquel plusieurs patineurs d’ÉCJ ont participé, que les faits présumés se seraient déroulés. Durant la nuit, huit joueurs auraient sexuellement agressé une femme. Le beau-père de cette dernière aurait informé la fédération de l’incident et une enquête interne a été déclenchée. La police de London a également lancé sa propre investigation.

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 Une poursuite de 3,55 M$

La victime présumée avait déposé, en avril 2022, une poursuite de 3,55 M$ à l’encontre de Hockey Canada, huit joueurs de la formation canadienne junior de 2018 et la Ligue canadienne de hockey. Or, la poursuite a été réglée à l’amiable, mais le montant de l’entente n’a jamais été révélé.

En mai 2022, la Ligue nationale de hockey avait également annoncé tenir sa propre enquête concernant les présumés agissements des joueurs concernés par l’affaire.

  • Écoutez la revue de presse commentée par Alexandre Dubé via QUB :

Quelques mois plus tard, une enquête a révélé que Hockey Canada possédait un fonds de réserve, financé par le biais des frais d’inscription au hockey mineur, qui servait entre autres à couvrir les réclamations concernant les cas d’inconduite sexuelle. Le gouvernement Trudeau, notamment par le biais de la ministre des Sports de l’époque Pascale St-Onge, a gelé le financement de la fédération nationale.

Durant l’été, la police de London a rouvert l’enquête concernant le viol collectif qui a impliqué plusieurs membres d’Équipe Canada junior de 2018.

– Les commanditaires se désistent

La Banque Scotia, Telus, Canadian Tire, Tim Hortons et Imperial Oil ont tour à tour suspendu leur financement envers Hockey Canada à partir de juin 2022. Ces compagnies attendaient notamment à ce que des actions soient entreprises afin d’améliorer la culture interne.

Les équipementiers Nike et Bauer avaient aussi pris une décision similaire.

– Une vague de démissions

Le 13 octobre 2022, le président et chef de la direction Scott Smith et tous les membres du conseil d’administration ont décidé de démissionner. Deux jours plus tard, Hockey Canada, de concert avec les 13 fédérations membres, a accepté d’appliquer sept recommandations provenant du rapport Cromwell qui préconisait plusieurs changements importants au sein de l’organisme.

Mercredi, cinq joueurs de la formation 2018 d’Équipe Canada junior ont été sommés de se présenter à la police de London.

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