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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Équipe Canada doit aller jouer en Europe

Photo d'archives, AFP
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Photo portrait de Marc-André Leclerc

Marc-André Leclerc

2025-01-30T00:00:00Z
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Je ne parle pas ici de notre sport national, mais plutôt du gouvernement fédéral et des provinces.

Nous avons clairement besoin d'alliés en ce moment, car notre voisin est rendu de plus en plus imprévisible.

Le Canada n’a donc pas d'autre choix que de se tourner vers l’Europe pour démontrer à Donald Trump qu’il a d’autres partenaires économiques. Ainsi, M. Trump va voir que nous cherchons à réduire notre dépendance aux États-Unis.

Un grand changement

Il faut comprendre que les règles du jeu vont changer rapidement. Dans quelques jours, les chances sont fortes que nous allons entrer dans une guerre commerciale où nous n’aurons pas l’avantage.

On peut choisir de rester les bras croisés sur le banc des joueurs, mais nos décideurs doivent réfléchir à repenser complètement nos modèles et notre structure économique.

Au cours des dernières années, les gouvernements ont mis en place des mesures pour que nos entreprises puissent conquérir de nouveaux marchés, mais ces démarches n’ont jamais vraiment modifié la dynamique des exportations à travers le monde.

En effet, notre réflexe naturel de nous tourner vers les États-Unis pour exporter nos produits est extrêmement fort. On peut comprendre que la facilité ait primé.

De plus, il est facile de prôner l’achat québécois ou canadien, mais sommes-nous vraiment prêts à payer plus cher? On l’a vu durant la pandémie: les gouvernements se sont rapidement tournés vers les marchés internationaux, car les prix y étaient bien plus bas qu’au Canada.

Washington

Lundi, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré qu’elle travaillait toujours à éviter les tarifs. Mercredi, elle était à Washington pour rencontrer le secrétaire d’État, Marco Rubio.

Cependant, malgré tous les efforts des ministres fédéraux, les tarifs semblent inévitables. Donald Trump se placerait en position de faiblesse s’il ne respectait l’ultimatum du 1er février qu’il a lui-même lancé la semaine dernière.

Ainsi, comme Donald Trump menace également les pays européens, de plus en plus de pays risquent de vouloir venir jouer avec nous sur la même patinoire.

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