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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Équipe Canada 1976: la plus grande de tous les temps?

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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2025-08-12T17:03:39Z
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TERREBONNE | Serge Savard, pour son tournoi de golf annuel au Mirage, avait convié les membres de l’équipe canadienne de 1976, qui avait remporté la première Coupe Canada. Près de 50 ans plus tard, c’est sans prétention que les représentants de l’unifolié sur place ont statué qu’ils ont probablement formé la plus grande formation de l’histoire du hockey.

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Certains lui préféreront l’équipe de 1972, qui a remporté la Série du siècle contre la Russie de manière dramatique dans un climat politique et social tendu.

D’autres diront que l’édition mémorable de 1987, avec les Wayne Gretzky, Mario Lemieux, Mark Messier, Raymond Bourque et Paul Coffey, pour ne citer que quelques monuments, lui était supérieure.

Il y a ceux qui préféreront des cuvées plus modernes comme celle du but en or de Sidney Crosby aux Jeux olympiques de Vancouver, en 2010.

Les chiffres, toutefois, frappent l’imaginaire, concernant l’équipe Canada de 1976. Pas moins de 18 membres ont abouti au Temple de la renommée du hockey. Au total, ces joueurs équivalent à 107 coupes Stanley et 138 matchs des étoiles.

«C’est ouvert au débat parce qu’il y en a eu, des grandes équipes, mais selon moi, c’est la plus grande équipe de tous les temps. Des plus jeunes parleront, par exemple, de 1987, mais je ne pense pas qu’ils avaient la même profondeur en défense.

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«On avait trois joueurs qui ont dominé des époques différentes. Bobby Hull dominait à la fin des années 1950 et dans les années 1960. Après, Bobby Orr a dominé la Ligue nationale de hockey avec huit trophées Norris. Puis, après, c’était Guy Lafleur, qui a dominé à son tour pendant cinq ou six ans», a argumenté Savard en commentant les retrouvailles à Terrebonne.

Les membres de l’équipe présents ont été accueillis et présentés sous l’air de la chanson «We are de Champions» jouée au piano.
Les membres de l’équipe présents ont été accueillis et présentés sous l’air de la chanson «We are de Champions» jouée au piano. Photo Martin Alarie

Une grande première

Pour l’occasion, une quinzaine de joueurs a été rassemblée. Il y avait même de la visite rare comme l’illustre Bobby Orr, qui a malheureusement choisi de ne pas s’adresser aux médias.

Le légendaire Bobby Orr était présent pour les retrouvailles au tournoi de golf annuel de Serge Savard au Mirage, mais il a fait l’impasse sur une séance médiatique.
Le légendaire Bobby Orr était présent pour les retrouvailles au tournoi de golf annuel de Serge Savard au Mirage, mais il a fait l’impasse sur une séance médiatique. Photo Martin Alarie

Toutes les autres légendes présentes sont plutôt revenues avec le sourire sur les événements d’il y a 49 ans.

«Ça fait une secousse! Le temps passe vite. C’est très émotif pour nous de nous revoir, de voir les bannières et de réaliser que certains coéquipiers sont décédés. Ce tournoi a ouvert les yeux des gars de la LNH sur le côté international du hockey», s’est exprimé Marcel Dionne.

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Marcel Dionne a retrouvé avec plaisir ses anciens coéquipiers d’Équipe Canada 1976.
Marcel Dionne a retrouvé avec plaisir ses anciens coéquipiers d’Équipe Canada 1976. Photo Martin Alarie

En effet, un autre argument qui peut militer en faveur de l’équipe de 1976, c’est le fait que la Coupe Canada était organisée pour la première fois. Jamais auparavant une compétition n’avait regroupé six pays sur la scène du hockey, soit le Canada, les États-Unis, la Russie, la Suède, la Finlande et la Tchécoslovaquie.

«Les gens ne réalisent pas à quel point l’équipe de 1976 a été importante. La série de 1972 contre les Russes reste probablement la plus marquante, mais le tournoi de 1976 a permis de s’ouvrir sur le monde. C’est par la suite que d’autres sports comme le basketball ont suivi l’exemple.

«On ne reconnaît pas assez notre équipe. Je ne comprends pas. Hockey Canada n’en parle pas non plus et ils n’ont pas fait grand-chose pour nous. Que Dieu nous bénisse!», a déploré Pete Mahovlich.

Sous la férule de Bowman

Derrière cette équipe qui a remporté les grands honneurs en finale contre les Tchèques, il y avait bien sûr Scotty Bowman. L’ancien entraîneur, qui aura 92 ans dans un mois, semblait ému de renouer avec ses troupiers.

«En 50 ans, je pense que c’est presque la première fois que je revois tous les joueurs. C’est incroyable, il y a seulement trois joueurs ici qui ne sont pas au Temple de la renommée», a-t-il souligné, incrédule.

«Ce n’était pas dur pour moi de diriger parce que j’avais Steve Shutt, Guy Lafleur et Pete Mahovlich qui avaient joué ensemble à Montréal. Darryl Sittler et Lanny McDonald avaient joué ensemble à Toronto, puis j’avais placé Marcel Dionne avec eux. Et on misait sur Bill Barber, Reggie Leach et Bobby Clarke, qui formaient l’une des meilleures lignes de l’histoire de la Ligue à Philadelphie. Cette équipe était formidable», a-t-il dit.

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