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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Équilibrer le budget en trois ans, une promesse irréaliste de Mark Carney

Photo MEGA/WENN
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Photo portrait de Marc-André Leclerc

Marc-André Leclerc

2025-02-14T16:30:00Z
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En 2015, Justin Trudeau a remporté l’élection en disant qu’il allait faire de petits déficits afin d’investir dans nos infrastructures.

On connaît la chanson: les petits déficits sont devenus rapidement extrêmement gros. La dernière mise à jour économique nous a montré que la situation était catastrophique.

Justin Trudeau n’a jamais eu l’intention d’équilibrer le budget. De plus, le premier ministre canadien a toujours attaqué les conservateurs en leur demandant où ils allaient couper pour équilibrer les livres.

Maintenant, M. Trudeau devra poser cette question à Mark Carney, car l’ancien gouverneur de la Banque du Canada va très loin en disant qu’il veut retourner à des surplus en trois ans.

Un piège

En 2019, avant la pandémie, Andrew Scheer disait qu’il allait revenir avec un surplus en cinq ans et les libéraux criaient à l’austérité.

Ainsi, M. Carney, en voulant montrer qu’il veut respecter les finances publiques (une bonne chose, soit dit en passant), vient de tomber dans un piège, et cela, surtout après avoir dit à Salut Bonjour Week-end, samedi dernier, qu’il allait réduire les transferts aux provinces.

Alors, sommes-nous de retour aux années de Jean Chrétien et de Paul Martin où on équilibrait les finances à Ottawa sur le dos des provinces?

Rapidement, le potentiel chef libéral devra définir sa pensée, car son plan ne semble pas trop réaliste.

Car, en même temps, il dit qu’il veut dépenser davantage dans la défense et dans nos infrastructures.

Recrue

Au-delà des finances publiques, l’ancien gouvernement de la Banque du Canada s’est également mis les pieds dans le plat en disant que les décès attribués aux opioïdes étaient une crise aux États-Unis, mais un défi ici au Canada.

Avec près de 50 000 morts au cours des dernières années à cause des opioïdes, on peut dire que c’est une crise aussi au Canada.

Ainsi, au cours des derniers jours, M. Carney nous a montré qu’il a encore des croûtes à manger avant d’être le sauveur tant espéré par les libéraux.

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