Environnement: des employés fédéraux accusent l’administration Trump de faire fi des consensus scientifiques

L’administration Trump «ignore le consensus scientifique», dénoncent lundi des employés de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) dans une lettre ouverte, accusant leur patron de mettre en danger les Américains en agissant «en faveur des pollueurs».

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«Les décisions de l’administration actuelle contredisent fréquemment les recherches et les recommandations des experts de l’Agence qui ont été évaluées par des pairs», écrivent les auteurs de ce texte, signé par plus de 200 anciens et actuels employés et scientifiques de l’EPA ainsi que par des soutiens extérieurs.

«Ces contradictions nuisent à la réputation de l’EPA en tant qu’autorité scientifique de confiance» et «mettent en danger la santé publique et érodent le progrès scientifique, non seulement en Amérique, mais dans le monde entier», affirment-ils.

Les auteurs fustigent notamment la politisation croissante de l’EPA qui, à l’instar d’autres agences fédérales, est désormais chapeautée par un fidèle du président Donald Trump, Lee Zeldin.

«Sous cette administration, les plateformes de communication de l’Agence ont été utilisées pour promouvoir la désinformation et une rhétorique ouvertement partisane», dénoncent-ils, citant en exemple des communiqués officiels assimilant «la science du climat à une religion».

Depuis son arrivée à la tête de l’EPA, M. Zeldin a enclenché une marche arrière en matière de normes environnementales en lançant les démarches pour alléger les réglementations sur plusieurs polluants éternels (PFAS) ou encore supprimer les restrictions d’émissions polluantes des voitures.

Cette lettre ouverte survient quelques semaines après la publication d’un texte similaire signé par les scientifiques d’une autre agence de référence, le NIH, l’organisme américain chargé de la recherche médicale.

Comme pour les employés du NIH, de nombreux signataires de l’EPA n’ont pas souhaité divulguer leur nom «par crainte de représailles».