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Déjà des milliers de morts morts: ce que l’on sait de la guerre entre Israël et Gaza

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2023-10-10T07:25:16Z
2023-10-11T14:18:04Z
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Israël a poursuivi mercredi son pilonnage de la bande de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique palestiniens annonçant eux des tirs de roquettes contre le sud et le centre d’Israël, au cinquième jour de la guerre déclenchée par une offensive sans précédent du Hamas. Le conflit a déjà fait des milliers de morts.

• À lire aussi: Ce que vous devez savoir pour comprendre la guerre entre Israël et le Hamas

Voici ce que l’on sait jusqu’à présent du conflit

Déroulement de l’offensive 

Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et ennemi juré d’Israël, a lancé son offensive samedi à l’aube, en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, 50 ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973.

Il a tiré un déluge de roquettes sur Israël pendant que ses combattants utilisaient explosifs et bulldozers pour franchir la barrière séparant Gaza du territoire israélien, attaquant positions militaires et civils.

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À bord de véhicules, bateaux et paramoteurs, les combattants se sont emparés d’équipements militaires israéliens, s’infiltrant dans des zones urbaines d’Israël et des kibboutz dans le sud, jusqu’à une vingtaine de kilomètres de la bande de Gaza, une enclave pauvre peuplée de 2,3 millions d’habitants.

Réponse d’Israël 

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié mardi l’offensive du Hamas de «sauvagerie jamais vue depuis la Shoah».

Avec son rival de l’opposition, Benny Gantz, il a annoncé mercredi un accord pour un gouvernement d’urgence et d’un «cabinet de guerre» pour la durée des hostilités.

Une explosion à Gaza.
Une explosion à Gaza. AFP

Dans le cadre de son opération «Sabre de fer» lancée samedi, Israël a multiplié les bombardements sur la bande de Gaza. L’armée a mobilisé 300 000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de Gaza et à la frontière nord avec le Liban.

Plus de 260 000 Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur de Gaza à cause des frappes, selon l’ONU.

Des soldats israéliens.
Des soldats israéliens. AFP

Combien de morts et de disparus? 

En Israël, plus de 1200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, selon le porte-parole de l’armée israélienne.

D’après des ONG, plus de 100 personnes ont été tuées dans un seul kibboutz dans le sud d’Israël, et selon les autorités au moins 270 lors d’une rave party près de Gaza.

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Côté palestinien, 1055 personnes sont mortes, d’après un dernier bilan des autorités de Gaza.

Mercredi, des ambulances ont été touchées, provoquant la mort de quatre membres du Croissant-Rouge palestinien à Gaza, selon la Croix-Rouge internationale. Samedi, un chauffeur d’ambulance du Magen David Adom en Israël est a été tué pendant qu’il conduisait une ambulance.

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Selon l’ONU, 11 de ses employés ont été tués dans la bande de Gaza depuis samedi.

Le Hamas a annoncé que deux de ses responsables avaient été tués par des frappes israéliennes.

L’armée israélienne a affirmé avoir récupéré les corps de 1500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Au moins 20 Thaïlandais, 22 Américains, dix Népalais, 11 Français, sept Argentins, quatre Russo-Israéliens, trois Ukrainiens, quatre Britanniques, deux Péruviens, deux Philippins, deux Brésiliens, un Cambodgien, trois Canadiens, une Espagnole et une Australienne ont été tués depuis samedi selon les autorités de leurs pays respectifs.

Plusieurs pays ont entamé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants bloqués en Israël et dans les territoires palestiniens.

Israël a reconnu que des civils et militaires israéliens avaient été enlevés, tandis que de nombreux ressortissants étrangers sont portés disparus. En tout, près de 150 personnes ont été enlevées, selon l’armée.

Quatre des otages aux mains du Hamas ont été tués dans les frappes israéliennes, a affirmé le mouvement palestinien.

Ce que dit le Hamas 

Les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont annoncé mercredi des «tirs de roquettes nourris» visant le sud et le centre d’Israël. Un hôpital à Ashkelon a indiqué avoir été touché par un roquette.

Le Hamas a menacé lundi soir d’exécuter des otages israéliens en réaction aux frappes sur la bande de Gaza: «chaque fois que notre peuple sera pris pour cible sans avertissement, cela entraînera l’exécution d’un des otages civils».

Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas
Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas AFP

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Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir déclenché l’opération «déluge d’Al-Aqsa» pour «mettre fin aux crimes de l’occupation», en référence à l’occupation depuis 1967 par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, où se trouve l’Esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l’islam qui abrite la mosquée Al-Aqsa. Gaza est soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

«Nous sommes sur le point de remporter une grande victoire», avait affirmé Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, au début de l’offensive.

Le mouvement a appelé «les combattants de la résistance en Cisjordanie» occupée ainsi que «les nations arabe et musulmane» à rejoindre son combat.

Un «deuxième front»? 

À sa frontière nord, l’armée israélienne a bombardé mercredi des villages frontaliers dans le sud du Liban, en riposte à de nouveaux tirs de roquettes du Hezbollah pour venger la mort lundi dans un bombardement israélien de trois de ses militants.

Les États-Unis ont averti le Hezbollah de ne pas ouvrir un «deuxième front» et se sont dits «préoccupés» par les tirs de roquettes du Hezbollah contre Israël.

Lundi, la branche militaire du Jihad islamique palestinien a revendiqué une opération d’infiltration en territoire israélien depuis le Liban. L’armée a indiqué avoir «tué plusieurs suspects armés qui s’étaient infiltrés sur le territoire israélien».

Réactions 

Les États-Unis, qui ont déjà envoyé un groupe aéronaval près d’Israël, sont prêts «si nécessaire» à en déployer un second à des fins de dissuasion. Ils «travaillent» par ailleurs avec Israël et l’Égypte pour permettre la sortie de civils de Gaza, selon la Maison-Blanche.

Joe Biden
Joe Biden AFP

Le pape François a demandé la libération «immédiate» des otages aux mains du Hamas, tout en se disant «très préoccupé» par le siège de Gaza.

Israël ne se conduit pas «comme un État» dans la bande de Gaza, a fustigé le président turc Recep Tayyip Erdogan, en dénonçant les «meurtres de civils sur le territoire israélien».

L’Égypte, l’Arabie saoudite et le Qatar affirment multiplier les contacts pour mettre fin à l’escalade. L’Allemagne a appelé Doha avec d’autres pays de la région à jouer un rôle pour libérer les otages.

L’Iran s’est placé en première ligne du soutien à l’offensive du Hamas, tout en rejetant les accusations sur son implication.

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