Entre rêve et déception: la réalité des pères immigrants au Québec
Agence QMI
Le «grand rêve qui anime» les pères immigrants d’offrir une vie meilleure à leur famille se heurte «souvent à plusieurs déceptions» à leur arrivée au Québec, souligne le directeur général du Regroupement pour la valorisation de la paternité, Raymond Villeneuve.
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«Malheureusement, quand ils arrivent ici, ils [se butent] souvent à [de nombreux défis], dont la non-reconnaissance de leur diplôme [acquis à l’étranger]», déplore-t-il en entrevue à LCN, dimanche.
«C’est difficile sur l’estime de soi et pour les conditions socio-économiques», énonce celui-ci, qui rappelle que les pères immigrants ont trois fois plus de chances de se retrouver dans un ménage à faible revenu, même si 63% d’entre eux possèdent un diplôme universitaire, comparativement à 34% des pères nés au Québec.
À cela s’ajoutent les délais de régularisation des statuts migratoires, qui peuvent parfois s’étaler sur «des années», dénote le directeur général du Regroupement pour la valorisation de la paternité.
«Ces personnes-là arrivent souvent sans leur famille. Quand on vit une crise, ce qui est déterminant, ce sont les personnes autour de nous», ajoute-t-il.
Selon M. Villeneuve, il est important «d’ouvrir l’oreille aux pères et aux familles immigrantes», afin de les aider à s’adapter au contexte québécois et à ses particularités.
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.