Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Entente de principe des agents de bord: l’image d’Air Canada «écorchée de façon importante» après le «pari très risqué» du syndicat

Partager

Agence QMI

2025-08-19T15:50:14Z
2025-08-19T16:05:43Z
Partager

Les agents de bord d’Air Canada ont remporté leur pari «très risqué» de défier le Conseil canadien des relations industrielles dans un conflit qui a nui à l’image de leur employeur, selon l’ancien syndicaliste Marc Ranger.

• À lire aussi: Entente conclue avec les agents de bord: Air Canada reprend graduellement ses vols

• À lire aussi: 16 photos d’agents de bord qui n’ont pas perdu leur sens de l’humour malgré la grève

• À lire aussi: Conflit chez Air Canada: deux projets d’action collective déposés à Montréal

Celui qui a été le directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) estime que le gouvernement est intervenu trop tôt dans ce conflit.

«Le syndicat, la stratégie qu’ils ont choisie en défiant une ordonnance, c’est sans précédent, mentionne-t-il en entrevue à QUB radio et télé, diffusée au 99,5FM Montréal. C’est un pari qui était très, très risqué, mais tout porte à croire que c’était la bonne stratégie.»

«L’intervention de la ministre du Travail a été trop hâtive d’imposer un arbitrage exécutoire aux premières heures du conflit, ajoute-t-il. C’était le pire des scénarios parce que c’est un syndicat qui n’avait pas négocié depuis 10 ans, et au Canada, c’est toujours un droit qui est reconnu, le droit à la négociation, le droit de recourir à la grève. Elle a été très rapide à intervenir, et ça, ça a déclenché ce qu’on a vécu après.»

Publicité

Lors d’une entrevue accordée à BNN Bloomberg lundi, le PDG d’Air Canada, Michael Rousseau, a même affirmé que l’entreprise se fiait à cette intervention de la part du fédéral.

Cette tactique s’est rapidement retournée contre l’entreprise, selon M. Ranger.

«Pour les deux partis, c’était très risqué, dit-il. Pour Air Canada, son image est écorchée de façon importante. Partout sur la planète, les clients d’Air Canada qui sont pris à l’étranger trouvent que ça a été géré de façon catastrophique. Ça aurait pu être évité.»

Le syndicat a également pu bénéficier d’un appui de la population concernant les heures au sol non rémunérées.

«D’un côté, il y a eu l’approche musclée de défier une ordonnance, mais de l’autre côté, il y a eu un bon exercice de communication publique pour dire "voici cet enjeu-là, il doit être adressé, ça n’a plus de sens"», indique l’ex-directeur syndical.

«Ça a fait en sorte que l’opinion publique a quand même appuyé cette revendication-là», renchérit-il.

Les détails de l’entente de principe conclue entre les deux parties ne sont pas connus, mais M. Ranger estime que cet enjeu a de bonnes chances d’avoir été réglé.

«Je suis convaincu que si le syndicat interrompt sa grève illégale, c’est parce qu’il y a eu des résultats probants sur cette question-là», affirme-t-il.

Écoutez l’entrevue complète ci-dessus.

Publicité
Publicité