Enrico Macias débarque au Québec pour célébrer 60 ans de carrière: «Tant que le Bon Dieu me donne l’énergie et la voix, je vais continuer à chanter»


Bruno Lapointe
Après avoir «souffert le martyre» l’été dernier en raison de vertèbres fissurées, Enrico Macias est de retour sur la route pour célébrer six décennies de carrière. Et pour le chanteur français d’origine algérienne, un passage dans la Belle Province était «obligatoire». Rien de moins. «C’est le Québec qui a lancé ma carrière internationale», se souvient-il.
Les fans d’Enrico Macias ont eu une bonne frousse l’été dernier; leur idole a dû annuler une poignée de concerts en Europe après s’être fissuré deux vertèbres lombaires. Au bout du fil, le chanteur de 85 ans se montre aussi rassurant que confiant.
«Je vais beaucoup mieux! Je suis en pleine forme, j’ai encore la voix et l’énergie. Et j’ai très, très hâte de retrouver les Québécois. Ce sont mes concerts donnés chez vous qui m’ont ouvert les portes des États-Unis et du Japon. Alors ça donne envie de revenir vous voir dès que je le peux», confie-t-il.
C’est bien connu, les artistes ont tendance à proférer leur amour pour les régions dans lesquelles leurs tournées les emmènent. Mais dans le cas d’Enrico Macias, il est évident que cette affection pour le Québec est sincère, impossible à frimer.
L’appel de la gastronomie
Il évoque avec tendresses ses concerts tenus de ce côté-ci de l’Atlantique, en plus des établissements avec lesquels il souhaite renouer durant son séjour chez nous. Le premier sur sa liste: le mythique restaurant Schwartz’s du boulevard Saint-Laurent.
«Je l’avoue, j’adore manger! À chaque fois que je viens à Montréal, il me faut mon sandwich au pastrami de chez Schwartz’s. Et vous avez des steakhouse vraiment magnifiques comme le Moishes et La Queue de cheval», s’enthousiasme-t-il.
Mais Enrico Macias ne débarque pas au Québec pour un pèlerinage culinaire. Le chanteur s’apprête à venir célébrer six décennies de carrière – et de succès – sur nos scènes. L’occasion rêvée, donc, de faire revivre les immortels tels Adieu mon pays ou encore Les filles de mon pays, titres qui ont contribué à élever le chanteur au rang d’icône musicale mondiale.
Question de feeling
Mais après six décennies sur les palmarès et plus de 800 chansons enregistrées, comment bâtit-on le programme d’une telle tournée? «Au feeling», tout simplement.
«Avec les années, j’ai identifié quelques points de repère, alors je sais quelles chansons les gens aiment entendre quand je suis sur scène. C’est certain que les succès comme Dis-moi ce qui ne va pas, on n’y échappe pas. Mais pour le reste, j’y vais au feeling. J’ai envie de revisiter mes racines musicales avec cette tournée, alors j’ai l’embarras du choix», indique Enrico Macias.
Et même si ce tour de chant – attendu à Joliette, Gatineau, Montréal Québec et Saint-Hyacinthe – est présenté comme sa dernière tournée en sol québécois, Enrico Macias tient à nuancer ce propos. Car le mot «retraite» ne figure pas dans son vocabulaire. Et il n’a pas l’intention de l’y ajouter.
«À mon âge, on ne sait jamais si une tournée sera la dernière. Mais je n’ai pas l’intention de faire mes adieux. Tant que le Bon Dieu me donne l’énergie et la voix, je vais continuer à chanter... et aller à la rencontre de mes fans jusqu’au Québec», promet-il.
- La tournée québécoise d’Enrico Macias s’amorcera au Centre culturel de Joliette le 20 novembre. Elle sera de passage à la Salle Wilfrid-Pelletier de Montréal le 26 novembre et au Palais Montcalm de Québec le 29 novembre. Pour toutes les dates: revelprods.com