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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Enquête publique sur les décès dans les chantiers de constructions: les signaleurs routiers écartés

L’Association des Travailleurs en Signalisation Routière du Québec demande qu'on enquête sur deux autres décès

Photo Agence QMI, Maxime Deland
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Photo portrait de Catherine Bouchard

Catherine Bouchard

2025-09-24T18:51:00Z
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L’Association des Travailleurs en Signalisation Routière du Québec déplore que l’enquête publique portant sur trois décès survenus sur des chantiers de construction écarte les décès de deux signaleurs routiers, survenus en 2021 et 2022.

Mardi dernier, le coroner en chef du Québec, Me Reno Bernier, a annoncé la tenue d’une enquête publique portant sur trois décès survenus sur des chantiers de construction. Il s’agit des décès de Médrik Lincourt, survenu en août 2025 à Terrebonne, de Mario Ross, survenu en avril 2025 à Drummondville et de Vito Fundaro, survenu en juin 2024 à Montréal. Ils étaient signaleurs en construction.

L’Association des Travailleurs en Signalisation Routière du Québec (ATSRQ) indique être surprise et déçue de constater que les cas de deux signaleurs routiers décédés dans des circonstances tragiques aux abords de chantiers, soit celui de Pascal Cauchon, en 2021, et Marc Séguin, en 2022, n’en fassent pas partie.

Marc Séguin, 58 ans, travaillait comme signaleur routier pour les Entreprises Michaudville. Photo courtoisie.
Marc Séguin, 58 ans, travaillait comme signaleur routier pour les Entreprises Michaudville. Photo courtoisie. Photo courtoisie

Jean-François Dionne, consultant à l’ATSRQ, indique qu’une enquête publique est réclamée depuis longtemps, surtout depuis les décès de MM. Cauchon et Séguin.

«La ministre Geneviève Guilbault [lorsqu’elle était à la Sécurité publique] avait fait la promesse à plusieurs reprises qu’elle ferait la lumière sur la sécurité de nos lieux de travail», souligne M. Dionne.

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Sur environ 3000 travailleurs, 25 d’entre eux ont perdu la vie dans le cadre de leur fonction, précise le consultant.

«C’est dommage, ce sont 25 familles qui s’attendent à avoir des réponses», se désole-t-il.

L’ATSRQ souhaiterait que les cas des deux travailleurs mentionnés plus tôt s’ajoutent à l’enquête publique. M. Dionne souligne d’ailleurs que le décès de M. Cauchon, alors âgé de 39 ans, avait fait l’objet de recommandations du Bureau du coroner, envers la Société de l'assurance automobile du Québec et du ministère des Transports du Québec.

Peu avant son décès, M. Cauchon venait d’installer des panneaux de signalisation. Alors qu’il allait remonter à bord de son véhicule immobilisé sur la voie de droite, le conducteur d’un train routier qui s’en venait dans sa direction a percuté le véhicule du signaleur. Il a perdu la maîtrise de son camion et a heurté mortellement M. Cauchon.

«Il faut faire la lumière sur cet accident-là. Il s’est passé des choses énormes», s’indigne M. Dionne.

Questionné sur la situation, le Bureau du coroner n’avait pas encore répondu au Journal au moment d’écrire ces lignes.

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