Engouement pour la réouverture des spas et des gyms
Amélie Simard-Blouin | TVA Nouvelles
Le téléphone ne dérougit pas au KiNipi spa nordique & hébergement de Trois-Rivières depuis quelques jours, si bien que l'endroit affichait déjà complet à 10 h pour sa réouverture, lundi.
«Les gens avaient hâte qu’on rouvre les spas», a assuré le directeur général, Laurent Beaulieu.
Plusieurs couples en ont d’ailleurs profité pour célébrer la Saint-Valentin avec cette activité de détente. «De le faire ici, ça va nous donner un peu plus de détente que si on était dans notre salon», a commenté une cliente croisée par TVA Nouvelles.
L’engouement se fait aussi sentir dans les gyms depuis les petites heures du matin. Au Centre Athlétique T-R, les machines d’entraînement étaient en fonction depuis 6 h.
«Ça va toujours nous faire super plaisir, parce que c’est plus difficile de nous entraîner chez nous qu’au gym. On a vraiment toutes les machines», a évalué un client. D’autres ont ajouté que la réouverture était nécessaire pour leur santé mentale et physique.
De son côté, la propriétaire du Centre Athlétique T-R, Laurie Bellerive, est plus qu’heureuse de retrouver de la vie dans l’établissement. «Ils sont contents, ils sont au rendez-vous, il y a une belle ambiance!»
Par contre, elle constate une certaine baisse de la clientèle. C’est que plusieurs en ont profité pour s’équiper de machines et de poids à la maison depuis le premier confinement.
«On sait qu’on a des clients très, très fidèles, qui ont à cœur l’entraînement, qui n’ont pas eu le choix de se revirer vers d’autres solutions, qui se sont équipés à la maison. Évidemment, on souhaite qu’ils reviennent quand même», s’est exclamée la propriétaire.
Même situation au Solia Yoga de Trois-Rivières, qui offre même les cours en présentiels gratuitement pour la journée de réouverture. Beaucoup avaient signifié leur intérêt, pour finalement se désister lundi matin.
«C’est très tranquille. On voit que l’habitude s’est perdue un petit peu. Le "commitment" de janvier est déjà passé, alors que souvent nos grandes périodes, c’est janvier», a expliqué la propriétaire de Solia Yoga, Elizabeth Fugère. Elle garde quand même espoir pour le printemps, qui attire normalement plus de gens.
Pendant que plusieurs rouvraient leurs portes lundi, c’était la journée « tapis jaune » pour le nouveau Éconofitness situé dans le Centre les Rivières. La salle devait être inaugurée en décembre, mais il aura fallu attendre jusqu’au 14 février pour faire découvrir les installations à la population.
Déjà, le président d’Éconofitness, Renaud Beaudry, compte 325 inscriptions au nouveau gym. Il s’attend à en avoir de 5 000 à 6 000 qui s’ajouteraient à celles de la salle du Cap-de-la-Madeleine.
Dans tous ses secteurs, la dernière fermeture est celle qui a fait le plus mal financièrement. Au KiNipi, M. Beaulieu a avoué qu’il aurait aimé pouvoir profiter de la fin de semaine de la Saint-Valentin, une période normalement très achalandée où les clients achètent beaucoup de certificats cadeaux.
«On a perdu quelques centaines de milliers de dollars depuis la mi-décembre. Oui, ça nous a fait mal, mais on va se relever très rapidement de tout ça», a confié M. Beaulieu.
Quant à elle, Mme Fugère a réitéré que pour passer au travers de la crise, les clients devront recommencer à venir dans les locaux et acheter des forfaits pour aider l’entreprise.
Même si tous les milieux sont plus ou moins frappés par la pénurie de main-d’œuvre, la plupart peuvent compter sur des employés fidèles, qui étaient de retour en poste lundi pour offrir tous les services aux clients.