Déjà un engouement monstre pour les produits d’ici
Des entrepreneurs voient déjà des répercussions sur leurs ventes

Marianne Langlois
L’achat local rebondit grâce à Donald Trump et plusieurs entreprises québécoises profitent d’un fort engouement pour leurs produits en espérant que la tendance va se maintenir.
«Déjà cette fin de semaine, on l’a vu sur le trafic sur notre site web! Il y a plusieurs personnes qui sont très intéressées et qui veulent en apprendre plus sur nos produits», souligne Pierre-Olivier Drouin, qui est propriétaire avec Frank Ménard des sauces Firebarns.
L’entreprise de Lévis, qui soufflera ses 10 chandelles cette année, se prépare déjà à répondre à une demande encore plus forte pour ses sauces et condiments.

«Actuellement, on s’assure que nos distributeurs ne manquent pas de produits. On est déjà en production pour l’été [une période forte], donc ça adonne bien, on ne manquera pas de sauces», a ajouté l’entrepreneur de 42 ans entre deux appels téléphoniques.
Connue pour ses sauces piquantes, la marque Firebarns produit également des condiments qui ne sont pas épicés, dont un ketchup québécois, qui pourrait bientôt remplacer son concurrent américain dans plusieurs frigos de la province.
Des fraises envolées
La ferme familiale Gadbois, située à Saint-Barnabé-Sud, a été victime de son succès cette fin de semaine alors que tout son stock de fraises de serre a été vendu.
«C’est définitivement à la suite de la publication Facebook qu’on a vu un engouement. Ça nous arrive de vendre tout notre inventaire, mais lors de fêtes comme Noël, Pâques ou la Saint-Valentin», explique Mélanie Gadbois, une des cinq propriétaires de l’entreprise.

Sur les réseaux sociaux, des dizaines de publications concernant les produits d’ici ont été publiées dans les derniers jours et celle de la ferme Gadbois en a attiré plusieurs.

«On a rencontré une toute nouvelle clientèle, on a vu beaucoup de nouveaux visages dans les derniers jours», raconte la femme de 34 ans.
En plus des fraises, la Ferme Gadbois vend des produits locaux, de la viande et des produits transformés, comme des gâteaux et des tartes.

«Les gens remplissaient leur panier! Je dirais qu’un des produits les plus achetés a été le jus de pommes et fraises. Plusieurs personnes remplacent déjà leur jus d’orange», a-t-elle ajouté.
Au-delà des achats des derniers jours, l’entreprise espère que de nouvelles habitudes d’achat naîtront et que les consommateurs commenceront à acheter local sur le long terme.
Les marchés publics ont aussi tenu à souligner l’importance d’acheter des aliments du Québec en rappelant que le consommateur avait «le pouvoir de choisir les produits d’ici et de participer activement à l’effort collectif, trois fois par jour».
Crème glacée locale
La crème glacée québécoise Coaticook a également été au centre de plusieurs échanges sur des groupes Facebook dans lesquels plusieurs consommateurs québécois ont rappelé «la chance» qu’ils avaient de pouvoir en consommer, alors que plusieurs Ontariens espèrent son arrivée dans leurs supermarchés.

«Ce qu’on a remarqué cette fin de semaine, c’est que plusieurs personnes qui avaient déjà cette habitude d’en acheter partageaient beaucoup de publications sur les réseaux sociaux à ce sujet [...] Pour l’Ontario, on est en processus, il y a définitivement un désir qu’on y soit distribué depuis très longtemps», explique Renée Fillion, directrice des ventes pour la Laiterie de Coaticook en Estrie.
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