Enfin, une saison de motoneige hâtive

Après avoir connu deux saisons en dent de scies désastreuses, les motoneigistes peuvent compter sur un hiver plus normal cette saison voir même hâtif. En consultant la carte interactive, vous pourrez constater que plusieurs sentiers sont maintenant ouverts.

Vous pourrez constater que des tronçons de sentiers sont ouverts dans les Monts-Valin, sur la Côte-Nord, dans les Laurentides, en Mauricie, dans la Réserve faunique des Laurentides, dans le Bas Saint-Laurent ,dans Charlevoix, dans Lanaudière et en Gaspésie. Suivez la carte de près parce que les ouvertures vont se multiplier.

Il y a longtemps que nous n’avons pas vécu une telle situation de pouvoir faire de la motoneige dans le Temps des Fêtes.

Lorsque vous roulerez pour la première sur un sentier cette saison. La prudence sera de mise. Toujours garder la droite et prendre le temps de bien redévelopper vos réflexes de motoneigistes après plusieurs mois d’inactivité. Comme les sentiers ouverts sont limités, il risque d’y avoir beaucoup de circulation. Alors, respecter les autres, les limites de vitesse, vos capacités, les consignes des clubs, la signalisation et vous allez vous amuser rondement. Il ne faut pas rouler dans un sentier qui n’est pas ouvert pour de ne pas mettre en danger les droits de passage.

VOTRE SÉCURITÉ

Un des éléments qu’il ne faut surtout pas négliger, c’est l’utilisation de crampons sur la chenille de votre motoneige.

Nous vivons des changements climatiques importants. Vous pourriez retrouver de la glace dans les sentiers. Cette situation est imputable aux redoux et aux périodes de gel qui suivent, sans oublier le passage de nombreuses motoneiges sur un même tronçon de sentiers. La pluie verglaçante peut aussi être de la partie depuis quelques saisons.

Il peut arriver de rencontrer des situations dangereuses, aux traverses de route, aux montées, aux descentes ou encore dans les courbes. L’utilisation de crampons sur la chenille permet d’avoir l’adhérence nécessaire lors de vos sorties, dans toutes situations.

Aujourd’hui, il y a plusieurs options. Des fabricants de motoneiges et des fabricants de chenille, offrent de vous vendre des chenilles pré-cramponnées. Ils sont encastrés à l’intérieur du caoutchouc dans les usines, comme la chenille Ice Arrowhead 130 de Camso, qui offre un angle d’attaque optimisé et plus de réactivité, avec 75% de ses sept crampons en moyenne par talon pointant vers l’avant contre 25% vers l’arrière.

La deuxième option, ce sont les crampons vissables de la compagnie québécoise IGrip, la plus grande compagnie de crampons vissables au monde. Cette technique vous permet d’installer vous-mêmes les crampons, de les changer en cas de besoin et même les enlever à la fin de la saison. Finalement, il y l’utilisation de crampons traditionnels, qui sont plus complexes à installer mais qui demeurent sans contredit les plus efficaces.

L’utilisation de crampons est tellement utile que certains clubs ont décidé de placer d’en placer sur les chenilles de leurs surfaceuses.

Avec cet élément, vous aurez la certitude d’avoir une conduite sécuritaire. Certains croient à tort que les crampons ne sont bons à utiliser uniquement que pour les courses de motoneige. Ils devraient plutôt réfléchir au fait que leur utilisation signifie une meilleure maîtrise de leur motoneige et une meilleure distance de freinage, sans parler d’une meilleure adhérence dans les mieux glacées telles les traverses de route. C’est fort probablement le meilleur investissement à faire lors de vos sorties.

Dans le passé, le ministère des Transports avait essayé d’interdire le crampon, sous prétexte que le passage des motoneigistes aux traverses de route, causaient des bris à la chaussée. Heureusement qu’on a fini par comprendre que la sécurité des motoneigistes, et la vie humaine, devaient passer devant le bitume.

COMPORTEMENT RESPONSABLE SVP

Après avoir lu mon texte sur le vagabondage dans le cahier de motoneige paru dans le Journal le 6 décembre dernier, une lectrice m’a expliqué que dans son coin de pays, il n’est pas rare de ramasser beaucoup de déchets, aux croisements de certains sentiers. Aussi, elle me mentionnait avoir vu un groupe de supposés motoneigistes qui, après avoir pu une bouteille de rhum et de la bière, ce sont lancés quand même dans les sentiers. Des adultes sans casque conduisaient une motoneige le soir, sur la voie publique, en tirant un traîneau avec des enfants assis dedans.

Ce ne sont là que quelques exemples qui pourraient servir aux détracteurs de la motoneige, pour faire passer l’ensemble des motoneigistes pour des gens irresponsables, qui conduisent des bombes sans réfléchir.

Plusieurs diront qu’il faut dénoncer ces comportements à la police mais comment peuvent-ils faire pour être partout dans les sentiers. Tous les vrais motoneigistes qui circulent en sentier ou même en hors-piste, et qui respectent les règles, doivent s’unir pour contrer ces espèces de faux motoneigistes qui polluent et créent des situations très dangereuses. Il ne faut pas compter uniquement sur une intervention policière ou des patrouilleurs pour régler le problème. C’est la responsabilité de tous les motoneigistes.