«Enfin, on va avoir des nouvelles»: la famille de Louis Valentine croyait que sa disparition était tombée dans l’oubli

Un homme dont le frère aurait été assassiné il y a un quart de siècle à Trois-Rivières a bien cru que la mystérieuse disparition était tombée dans l’oubli... jusqu’à ce que la Sûreté du Québec (SQ) cogne à sa porte jeudi soir.

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«J’étais bien content, câline. Je me suis dit: enfin, on va avoir des nouvelles. Je pensais que c’était dans les oubliettes. Je me rends compte que le travail [de la police] a toujours continué», a réagi en entrevue avec Le Journal Claude Valentine.

Il ignorait, jusqu’ici, le sort qui avait été réservé à l’un de ses quatre frères, Louis Valentine, il y a plus de deux décennies.

Des documents judiciaires allèguent désormais qu’il a été poignardé à mort à la fin de l’été 2000, à Trois-Rivières, avant d’être découpé, congelé et enterré par Aline Girardin.

La suspecte, qui est aujourd’hui âgée de 63 ans, s’est fait passer les menottes jeudi pour faire face à des accusations de meurtre non prémédité et d’outrage à un cadavre.

Longue enquête

Quelques heures plus tard, des enquêteurs annonçaient la nouvelle à Claude Valentine.

«Ils ne sont pas entrés dans les détails. Ils l’ont arrêtée, je crois, à 16h30, hier, mais ça faisait très longtemps qu’elle était sous enquête», dévoile Claude Valentine.

«Apparemment que ce serait son ancienne blonde [à Louis, qui est accusée], mais on ne l’a jamais rencontrée», ajoute-t-il.

Avant de connaître cette fin scabreuse, Louis Valentine avait gagné un important montant d’argent à la loterie en décembre 1999, alors qu’il vivait à Laval. D’ailleurs, il a immortalisé son gain en prenant une photo, soit celle que la famille a fournie à la SQ pour médiatiser l’affaire.

Louis Valentine a par la suite déménagé à Trois-Rivières, où il a vraisemblablement rencontré Aline Girardin. Il a été vu pour la dernière fois en août 2000 chez des amis, à Laval.

Procédures judiciaires

Sa disparition a été rapportée en février 2001 par son fils, qui était sans nouvelles de lui depuis des mois.

«Mon frère, je ne le voyais pas souvent. J’ai été surpris comme à peu près tout le monde quand c’est arrivé, fait valoir Claude Valentine. On n’avait pratiquement pas de contact.»

Le Lavallois compte suivre de près la suite des procédures judiciaires, alors que des informations entourant cette histoire fuitent au compte-gouttes.

«J’ai hâte de savoir ce qui est arrivé», insiste-t-il.